Deuxième émission qui réunit un compositeur du passé et un compositeur vivant pour un match en plusieurs rounds. Une rencontre inattendue peut-être, mémorable…on l’espère !
Igor Stravinsky (1882 – 1971) versus Camille Pépin (1990)
- Le son symphonique
Que ce soit pour le grand Maître russe ou pour la jeune compositrice française, l’orchestres symphonique est une sorte d’idéal. Stravinsky a étudiée ardemment l’orchestration avec Rimski-Korsakov et cela s’entend ! Dans le flamboiement, dans la rutilance et le côté impalpable d’un orchestre qui semble parfois irréel, et cela dès son opus 4, Feu d’Artifices.
Camille Pépin a quant à elle étudié l’orchestration avec deux immenses compositeurs français actuels : Marc-André Dalbavie, et Guillaume Connesson. Eux aussi ont su transmettre un vrai goût de la flamboyance, et des chimères. Dans Vajrayana, sa toute première œuvre, la compositrice marque déjà ce goût de l’orchestre.
Camille Pépin
Vajrayana : I. Ratna, la Terre
Orchestre de Picardie, Lucie Leguay (dir)
Document Youtube
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Igor Stravinsky
Feux d’artifices
London Symphony Orchestra, Antal Dorati (dir)
Universal (1991)
Stravinsky n’a que 26 ans lorsqu’il écrit ces Feux d’Artifices pour orchestre. Faire sonner l’orchestre par tous les moyens, c’est le but du jeu ! Le parallèle peut être fait avec une œuvre toute récente de Camille Pépin. En 2020, une petite quinzaine de musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio-France créent sa pièce Avant les Clartés de l’Aurore. Dans cette œuvre, un petit ensemble de 13 instruments sonne comme un orchestre symphonique.
Camille Pépin
Avant les Clartés de l’Aurore
Orchestre Philharmonique de Radio-France, Mikko Franck (dir)
Radio France, Arte France, Camera Lucida Productions
- La pulsation
Autre point commun chez nos deux compositeurs, une vigueur rythmique qui ne semble jamais s’arrêter. C’est d’ailleurs souvent au rythme que l’on pense si l’on évoque Stravinsky. Parfois même, Stravinsky semble oublier un peu la mélodie pour se concentrer sur de petits motifs rythmiques qu’il va transformer de manière complètement psychédélique, comme dans son adaptation pour piano seul du ballet Petrouchka. Une technique reprise par Camille Pépin dans sa pièce pour piano Number 1, inspirée par une toile de Jackson Pollock.
Camille Pépin
Number 1
Vanessa Wagner (piano)
Infiné (à paraître)
Igor Stravinsky
Trois Mouvements de Petrouchka « La semaine grasse »
Christopher Park (piano)
Oehms Classics (2016)
- La danse
Petrouchka, c’est un des premiers grands succès de Stravinsky. Une œuvre de ballet, écrite à la demande de Serge Diaghilev. Une année avant, en 1910, Stravinsky écrit son premier grand succès, L’Oiseau de Feu, un autre ballet, qui contient une danse infernale.
Igor Stravinsky
L’Oiseau de Feu « Danse Infernale »
Chicago Symphony Orchestra. Pierre Boulez (dir)
Deutsche Grammophon (1993)
La danse est aussi un élément fondamental pour la musique de Camille Pépin. Une énergie quasi corporelle, des sensations de déplacements, des intuitions quasi-chorégraphiques dans des œuvres qui n’ont parfois aucun rapport direct avec la danse, comme par exemple The Sound of Trees, un double Concerto pour clarinette, violoncelle et orchestre.
Camille Pépin
The Sound Of Trees « Entêtant, tournoyant, hypnotique »
Julien Hervé (clarinette), Yann Levionnois (violoncelle), Orchestre de Picardie, Arie Van Beek (dir)
NoMad Music (2020)
Entre pulsations et danse, voici le ballet chef d’œuvre de Stravinsky, Les Noces.
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Igor Stravinsky
Les Noces « IV. Le repas des noces »
Mildred Allen (soprano), Regina Safarty (mezzo-soprano), Loren Driscoll (ténor), Robert Oliver (basse), Samuel Barber (piano), Aarond Copland (piano), Lukas Foss (piano), Roger Sessions (piano), The American Concert Choir, Columbia Percussion Ensemble, Igor Stravinsky (dir)
Sony (1991)
- La mélodie
L’aspect mélodique est au cœur des œuvres de Stravinsky. Au début du Sacre du Printemps, le basson énonce l'une des mélodies les plus fameuses de toute l’histoire de la musique. Elle est plus ou moins réinterprétée par Camille Pépin dans le début de son recueil Chamber Music pour voix et ensemble, de manière plus resserrée, comme un petit motif retravaillé sur lui-même. Stravinsky écrit aussi de véritables cantilènes comme dans son Concerto pour piano et orchestre à vents, qui fait tantôt penser à un Choral de Bach et à un Adagio de Mozart.
Igor Stravinsky
Concerto pour piano et orchestre d’harmonie « II. Largo »
Alexej Gorlatch (piano), Berlin radio Symphony Orchestra, Alondra de la Parra (dir)
Sony (2015)
Camille Pépin
Chamber Music « II. Strings in the air »
Fiona McGown (mezzo), Ensemble Polygone, Léo Margue (dir)
NoMad Music (2019)
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Camille Pépin
Chamber Music « III. At that hour »
Fiona McGown (mezzo), Ensemble Polygone, Léo Margue (dir)
NoMad Music (2019)
Igor Stravinsky
Le Sacre du Printemps « I. Introduction »
The Cleveland Orchestra, Pierre Boulez (dir)
Sony (1969)
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