Deux figures du grand répertoire, Aram Khatchatourian et Komitas sont aussi les compositeurs les plus célèbres d’Arménie. Komitas a sauvé de l’oubli de très nombreuses musiques traditionnelles arméniennes, et Khatchatourian a introduit des danses et des thèmes populaires dans ses oeuvres.
Aram Khatchatourian, né en 1903, est avec Prokofiev et Chostakovitch un des plus grands compositeurs soviétiques, et aussi le plus célèbre compositeur arménien. En 1944 il composera la musique de l’hymne de la République socialiste soviétique d’Arménie. Sa musique se nourrit de mélodies folkloriques régionales et de rythmes de danses locales. Et l’on reconnait immédiatement son orchestration luxuriante et sa vitalité dans des musiques de ballets comme Spartacus (1954) qui raconte les exploits du chef de la révolte des esclaves contre l’Empire romain, et Gayaneh (1939), l’histoire d’une jeune Arménienne, fille du responsable d’un kolkhoze, dont les convictions patriotiques entrent en conflit avec ses sentiments personnels lorsqu’elle découvre la trahison de son mari. Les motifs populaires se retrouvent aussi dans sa musique de chambre, par exemple dans le Trio pour clarinette, violon et piano, ou dans son concerto pour piano qui lui valut une reconnaissance internationale en tant que compositeur. Au début des années 1950, Khatchatourian s’affirma aussi comme chef d’orchestre.
Avant Khatchatourian, le prêtre Komitas est considéré comme « la voix de l’Arménie ». Né Soromon Soromonian en 1869 de parents arméniens en Turquie, il est orphelin très jeune. Remarqué pour sa voix merveilleuse, il trouve bientôt sa vocation de prêtre et musicien. Il prend alors pour nom d’ordination, Komitas. Dans les années 1890 il étudie à Berlin, et il mettra à profit sa formation européenne pour la réalisation de son recueil de la musique populaire de son pays : il s’y consacre dès son retour, se rendant dans de nombreux villages, où il demande à des paysans de chanter pour lui. Komitas collecte ainsi, rassemble et transcrit plus de trois mille morceaux de musique folklorique arménienne, transmise oralement jusqu’alors. En même temps, il étudie la notation musicale arménienne ancienne, pratiquée à l‘église, qui jusqu’à nos jours n’est pas déchiffrée. En tournée avec son chœur, il fait découvrir ce répertoire dans de nombreuses villes européennes, recevant par exemple, les éloges de Claude Debussy. Le 24 avril 1915, Komitas est arrêté à Constantinople et déporté avec des centaines d’intellectuels arméniens qui sont presque tous assassinés. Lui est libéré par chance. Brisé par cette expérience, il a perdu la raison et finit sa vie dans un asile à Paris, où il est mort en 1935. Sa collection musicale, bien qu’en partie dévastée, reste un apport considérable au patrimoine mondial, musical et simplement humain.
Programmation musicale :
Aram Khatchatourian,
Spartacus, 1ère Suite :
N°3. Variation d'Egine et Bacchanale
Orchestre du Théâtre Bolchoï
direction : Alexandre Lazarev
ERATO 4509-94677-2
Aram Khatchatourian,
Gayaneh, Suite d'orchestre d'après la musique du ballet :
Monologue d'Aisha (extrait)
Orchestre Symphonique de Bournemouth
direction : Kirill Karabits
ONYX ONYX 4063
Komitas / d’après Traditionnel arménien / arr Sergueï Aslamazian,
Miniatures (arrangement pour quatuor à cordes) :
1. Shogher Jan (Chère Shoghère)
4. Vagharshapati par (La Danse de Vagharshapat ou Etchmiadzni)
6. Garun a (C’est le Printemps)
3. Shushiki (La Chanson de Shoushik)
Toumanian Mek :
David Haroutunian, Clara Jaszczyszyn, violons
Etienne Tavitlan, alto
Jennifer Hardy, violoncelle
NOMADMUSIC NMM 058D
Aram Khatchatourian,
Trio pour clarinette, violon et piano :
1er mouvement. Andante con dolore
3ème mvt. Moderato
Stig Nordhagen, clarinette
Adam Grüchot, violon
Mariam Kharatyan, piano
SIMAX CLASSICS PSC 1373
Arno Babadjanian,
- Danse de Vagharshapat
- Elégie
Mikael Ayrapetyan, piano
NAXOS 8.573467
Aram Khatchatourian,
Concerto pour piano et orchestre en ré bémol Majeur :
2ème mvt. Andante con anima
Boris Berzovsky, piano
Orchestre Philharmonique de l’Oural
direction : Dmitri Liss
WARNER CLASSICS 2564 63074-2
Karen Khatchatourian,
Sonate pour violon et piano en sol mineur op 1 :
2ème mvt. Andante
3ème mvt. Presto
Jascha Heifetz, violon
Lillian Steuber, piano
RCA RED SEAL – SONY CLASSICAL 88843095342-20
Komitas / d’après Traditionnel arménien
Trois Chansons arméniennes :
3. Krunk (La Grue), pour violon solo
Jean Ter-Merguerian, violon
RHINE CLASSICS RH-06/1
Aram Khatchatourian,
Garun Yerevan (Printemps à Erevan)
Aram Khatchatourian, piano et chant
SUPRAPHON SU 4100-2
Aram Khatchatourian,
Concerto pour violon et orchestre en ré mineur :
1er mvt. Allegro con fermezza
Jean Ter-Merguerian, violon
Orchestre Philharmonique d’Arménie
direction : Michael Maluntsian
RHINE CLASSICS RH-06/1
Aram Khatchatourian,
Danse pour violon et piano en si bémol Majeur op 1
Jean Ter-Merguerian, violon
Nelli Daniel-Beck, piano
RHINE CLASSICS RH-06/1
Cordes sensibles :
Jean-Sébastien Bach,
Sonate pour violon n°2 en la mineur BWV 1003 :
3ème mouvement. Andante
Henryk Szeryng, violon
CBS MPK 46721
Jean-Sébastien Bach,
Sonate pour clavecin en ré mineur BWV 964 :
3ème mvt. Andante
Andreas Staier, clavecin
(clavecin Anthony Sidey et Frédéric Bal, Paris 1995, d’après un instrument allemand anonyme de l’école de Gottfried Silbermann, vers 1735
TELDEC 3984-21461-2
Jean-Sébastien Bach,
Sonate pour violon n°1 en sol mineur BWV 1001 :
2ème mvt. Fuga. Allegro (extrait)
Rachel Podger, violon baroque
CHANNEL CLASSICS CCS SEL 2498
Jean-Sébastien Bach,
Sonate pour violon n°1 en sol mineur BWV 1001 :
2ème mvt. Fugue (extrait)
Henryk Szeryng, violon
CBS MPK 46721
Jean-Sébastien Bach,
Sonate pour violon n°1 en sol mineur BWV 1001 :
2ème mvt. Fuga. Allegro
Rachel Podger, violon baroque
CHANNEL CLASSICS CCS SEL 2498
Jean-Sébastien Bach,
Fugue en ré mineur BWV 539 – pour orgue (extrait)
Michel Bouvard, orgue Georg-Westenfelder, Fère-en-Tardenois
LA DOLCE VOLTA LDV 26
Jean-Sébastien Bach,
Sonate n°1 en sol mineur BWV 1001 :
2ème mvt. Fugue
Koen Plaetinck, marimba
FUGA 1960 FUG 581
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