Pointé du doigt par la Cour des comptes, l’Opéra de Paris se justifie
Par Sofia Anastasio
100 000 euros de notes de taxi, et des frais de réceptions trop élevés : La Cour des comptes critique des pratiques de gestion de l’Opéra de Paris. L’établissement a souhaité réagir.
Plus de spectacles, et une meilleure gestion de la masse salariale. Ce sont là les principales préconisations émises par la Cour des comptes à l’Opéra de Paris dans son rapport publié ce mercredi. Après avoir étudié les finances de l’établissement entre 2005 et 2014, les magistrats pointent des frais qui devraient être réduits. Ceux liés aux déplacements en taxi tout d’abord, qui ont coûté près de 100 000 euros en 2013 et 2014. La Cour des comptes déplore également les coûts « assez élevés » de réception ces dernières années, et notent que Benjamin Millepied a été le seul membre de l’équipe dirigeante à bénéficier d’une voiture de fonction avec chauffeur, jusqu’à son départ en février 2016.
Suite à la publication du rapport, la direction de l’Opéra national de Paris a souhaité répondre dans un communiqué : « Ce rapport est positif sur de nombreux point, en particulier sur le développement des ressources propres et l’équilibre économique de l’établissement ». Elle ajoute, « il relève avec pertinence plusieurs points délicats, notamment sur l’évolution de la masse salariale ». Et c’est particulièrement sur les points délicats que l’Opéra revient. Tout d’abord, il annonce que depuis le début de l’année 2016, il n’y a plus aucun véhicule de fonction. De plus, selon ce même communiqué, les frais de taxi ont été réduits de 30% entre 2014 et 2015, et s’élèvent désormais à environ 60 000 euros pour les 17 dirigeants de l’Opéra, et des artistes invités. Les frais de représentation - déjeuners professionnels - ont quant à eux baissé de 10% entre 2014 à 2015 et « aucune dépense ne sort de l’ordinaire ». Ils représentaient 47 000 euros pour une vingtaine de personnes en 2015.
Pour conclure, l’Opéra rappelle qu’en décembre 2015 son conseil d’administration a adopté une délibération cadre pour fixer les règles des dépenses des dirigeants, et qu’il a travaillé avec la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Reste donc à étudier la gestion de l’établissement après la mise en place de ce mécanisme de contrôle.
** Sur le même thème **