Polémique au Ballet de l’Opéra de Paris, Stéphane Lissner s’exprime
Par Victor Tribot LaspièreDans une interview du magazine Paris Match ainsi que sur France Inter, Stéphane Lissner, directeur de l’Opéra de Paris, revient sur la polémique qui a touché le Ballet. Il émet des « doutes sur l'authenticité » de cette enquête interne concernant le bien-être des danseurs.
Il était resté plutôt discret depuis la divulgation d’une enquête interne consacrée au bien-être des danseurs du Ballet de l’Opéra de Paris. Stéphane Lissner est sorti de son silence ce week-end dans une interview consacrée au magazine Paris Match, ainsi que dans l’émission On n’arrête par l’éco sur France Inter.
Le directeur général de l’opéra est revenu sur la fuite de cette enquête interne qui révèle un profond malaise au sein de la compagnie de danse. Stéphane Lissner émet des « doutes sur l’authenticité du document non transmis aux syndicats ni à la direction » et précise que le document qu’ont pu se procurer certains médias « n’est pas l’original de cette enquête interne ». Le directeur général déclare « ne pas être certain que tout cela n’ait pas été manipulé ».
Pour autant, Stéphane Lissner ne nie pas qu’il y ait une « crise » au ballet due selon lui à « un contraste de générations. […] Ces nouvelles générations ont été bousculées. Elles ont davantage de fragilité, évoluent dans un monde où les sollicitations jouent un rôle important. (…) J’ai le souvenir que, dans le temps, les jeunes danseurs se glissaient en coulisses pour voir leurs aînés sur scène. Je constate que c’est moins le cas aujourd’hui… »
L’enquête interne relevait également des cas de harcèlement sexuel. Stéphane Lissner a appelé les danseurs concernés à se manifester auprès de la hiérarchie. A Paris Match, il a déclaré avoir eu connaissance de « deux cas depuis quatre ans. La sanction a été immédiate. Je le dis et le redis, c’est tolérance zéro ».
Sur France Inter, le directeur de l’Opéra de Paris a également tenu à rappeler les bons chiffres de la fréquentation du Ballet qui progressent de 7% en termes de public et d’abonnements.