Quelle est la meilleure version de la 3e Partita pour violon de Johann Sebastian Bach ?

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Quelle est la meilleure version de la 3e Partita pour violon de Johann Sebastian Bach ?

Johann Sebastian Bach, peinture d'Elias Gottlob Haussmann (détail)
Johann Sebastian Bach, peinture d'Elias Gottlob Haussmann (détail)
- DP

Emmanuelle Giuliani, Christian Merlin et Philippe Venturini élisent la version de référence de la Troisième Partita pour violon seul de Johann Sebastian Bach.

(Ré)écouter l'émission La Tribune des critiques de disques du 12 mars 2017

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Compte-rendu

Voici une vision souveraine, équilibrée, aux registres très homogènes. Le problème est que l’intonation du grand Nathan Milstein n’est pas toujours parfaite et que – oui ! – la réalisation technique rend certaines transitions bien périlleuses…

Sur son violon baroque, Rachel Podger charge la ligne d’intentions, avec une volonté proche de l’obstination : l’archet batailleur déploie toute une rhétorique, mais le son acidulé frôle l’agressivité, avec des aigus perçants qui ne cherchent vraiment pas la séduction... C’est bien dommage.

Du charme, de la souplesse, un sens de la danse : la Troisième Partita d’Amandine Beyer séduit par sa mobilité, son sens de la narration et sa manière d’éclairer subtilement la polyphonie. Le Prélude vibre de mille détails sans perdre de vue l’architecture générale, tandis que la Gavotte s’impose par sa vivacité – dommage que la Loure fasse du sur place ; en dépit d’une justesse perfectible, on tient là une solide version baroque.

Le Bach de Gérard Poulet est une leçon de musique. Bien sûr, le legato règne en maitre, mais quelle joie dans ce Prélude limpide, que de noblesse dans cette Loure au chant éperdu et nostalgique ! On se laisse happer par les sonorités chaleureuses et mordorées du violon, celles d’un maître qui signe la grande version classique, hors âge des Partitas.

Du haut d’une technique superlative, Julia Fischer tire de son instrument un orchestre à lui tout seul, variant et multipliant à l’infini phrasés et dynamiques. Au Prélude, solaire, succèdent une Loure creusée, méditative et une Gavotte idéale de légèreté. C’est la version préférée du public.

Un violon lumière. Le Bach d’Isabelle Faust chante, danse et exhale une joie de vivre contagieuse : incisive sans être brutale, cette Partita éloquente s’épanouit dans un espace naturel, rayonnante, chatoyante. Elan, ligne, rythme, tout avance et coule de source.

Palmarès :

N°1
Version A

Isabelle Faust (HM, 2009)

CD Isabelle Faust
CD Isabelle Faust
- HM

N°2
Version F

Julia Fischer (Pentatone, 2004)

CD Julia Fischer
CD Julia Fischer
- Pentatone

N°3
Version E

Gérard Poulet (Arion, 1994)

CD Gérard Poulet
CD Gérard Poulet
- Arion

N°4
Version D

Amandine Beyer (Zig-Zag Territoires, 2011)

CD Amandine Beyer
CD Amandine Beyer
- Zig-Zag Territoires

N°5
Version B

Rachel Podger (Channel Classics, 1999)

CD Rachel Podger
CD Rachel Podger
- Channel Classics

N°6
Version C

Nathan Milstein (DG, 1973)

CD Nathan Milstein
CD Nathan Milstein
- DG