Quelle est la meilleure version de la Sonate n°7 de Sergueï Prokofiev ?

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Quelle est la meilleure version de la Sonate n°7 de Sergueï Prokofiev ?

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Elsa Fottorino, Stéphane Friédérich et Jean-Charles Hoffelé élisent la version de référence de la Sonate pour piano n°7 en si bémol Maj. op.83 de Sergueï Prokofiev

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Compte-rendu

Pas assez de couleurs, trop peu d’inquiétude, un déficit de puissance : le Prokofiev de Yakov Kasman déçoit et laisse un goût d’inachevé. Tant pis. Chez Maurizio Pollini, climats et dynamiques abondent dans un premier mouvement libre, narratif, comme improvisé. Tout se gâte dans le second, métrique et sans relief : le pianiste n’aurait-il plus rien à dire ? Déception.

Ce fut, il y a 8 ans, le premier disque plein de panache de la jeune Anna Vinnitskaya, et il est vrai que sa maitrise digitale a quelque chose d’étourdissant. Violent, l’Allegro Inquieto est secoué des soubresauts de la guerre : nous voici au front. Hélas, l’Andante s’appauvrit et confine à l’ennui, tandis que le Precipitato, très honorable, gagnerait à être plus rageur, plus engagé... plus précipité.

Etrange cas que celui de Vladimir Ashkenazy. Si le premier mouvement, dansant et grinçant, impressionne par sa noirceur, le second se limite à un chant sommaire un peu ronflant, desservi par un piano métallique. Et malgré l’épaisseur orchestrale conférée à l’instrument, le redoutable troisième désarçonne le maitre, avec une technique à la peine.

A chaque mesure on perçoit l’engagement haletant de Fazil Say, sa hargne, sa vision amère de l’Allegro initial, où alternent bourrasques et moments hypnotiques presque morbides. Le second mouvement sonne comme un blues désenchanté, et même si le Precipitato engloutit quelque peu notre virtuose, il ne manque pas d’idées et sait nous surprendre.

Un piano tellurique, emporté par la force triomphante de l’esprit : la Septième Sonate selon Raekallio agit comme une gifle. Brutal, l’Allegro Inquieto répand le feu et le sang, tandis que le second, culotté, réfute tout lyrisme. Quant au *Precipitato, * pris à un train d’enfer, il est carnassier, démoniaque, et nous mène droit au bord du précipice. Quelle claque !

Palmarès

N°1
Version E

Matti Raekallio (Ondine, 1988)

Tribune Prokofiev-1
Tribune Prokofiev-1

N°2
Version D

Fazil Say (Naïve, 2011)

Tribune Prokofiev-2
Tribune Prokofiev-2

N°3
Version F

Vladimir Ashkenazy (Decca, 1994)

Tribune Prokofiev-3
Tribune Prokofiev-3

N°4
Version C

Anna Vinnitskaya (Ambroisie, 2008)

Tribune Prokofiev-4
Tribune Prokofiev-4

N°5
Version B

Maurizio Pollini (DG, 1971)

Tribune Prokofiev-5
Tribune Prokofiev-5

N°6
Version A

Yakov Kasman (Calliope, 1993)

Tribune Prokofiev-6
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