Quelles sont les meilleures versions de : Toccata pour orgue de Bach, du Miserere d'Allegri et de Short Ride.. d'Adams ?

Séverine Garnier, Emmanuelle Giuliani et Philippe Venturini élisent les versions de référence de la Toccata et fugue en ré mineur de JS Bach, du Miserere d'Allegri et de Short Ride in a Fast Machine de John Adams.
(ré) écouter l'émission : La Tribune des critiques de disques du 06 mai 2018.
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- Toccata et fugue pour orgue en ré mineur, de Jean-Sébastien Bach
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compte-rendu:
L’art avec lequel André Isoir s’approprie la Toccata et fugue stupéfie, maitrisant toute la rhétorique de Bach, variant les jeux, mêlant folie et autorité intellectuelle : un orgue lumière.
On retrouve chez Helmut Walcha un plaisir de jouer, un naturel, une gourmandise et un sens de la surprise qui passe par l’accentuation des dissonances.
E. Power Biggs opte pour une Toccata aux basses ronflantes, assez mécanique de surcroît, quand Ton Koopman, lui, se perd dans un style trop décoratif. Oliver Vernet, virtuose, est plein de panache, tandis que Marie-Claire Alain verse dans un Bach sévère et monochrome.
palmarès:
N°1 Version C
André Isoir
(La Dolce Volta, 1982)

N°2 Version E
Helmut Walcha
(DG, 1963)

N°3 Version F
Olivier Vernet
(Ligia Digital, 1995)

N°4 Version B
Ton Koopman
(Archiv, 1983)

N°5 Version A
E. Power Biggs
(Sony, 1961)

N°6 Version D
Marie-Claire Alain
(Erato, 1993)

- Miserere, d'Allegri
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compte-rendu:
Basses d’une superbe assise, aigus pleins, équilibre parfait : Tenebrae conjugue émotion et éloquence dans un Miserere éblouissant de naturel. Vertigineux.
Huit chanteurs mais comme une seule voix, profonde, hypnotique : Voces8 magnifie la prière d’Allegri, porté par une réverbération qui nous fait toucher le mystère et la lumière.
A Sei Voci livre une version où les individualités sont plus présentes, manquant peut-être de l’éther qu’on aime dans cette page. Touchante, la version (en anglais) du King’s College de Cambridge offre une couleur vintage, avec un boy soprano à l’aigu cristallin.
On goûtera moins les Tallis Scholars, voix impeccables mais droites et corsetées, et on laissera vraiment de côté Simon Preston et les choristes de l’Abbaye de Westminster, irréguliers, desservis par une spatialisation maladroite.
palmarès:
N°1 Version E
Tenebrae, dir. Nigel Short
(Signum, 2005)

N°2 Version F
Voces8
(Decca, 2014)

N°3 Version A
A Sei Voci, dir. Bernard Fabre-Garrus
(Naïve, 1993)

N°4 Version D
The Tallis Scholars, dir. Peter Phillips
(Gimmel, 1985)

N°5 Version B
Chœur du King’s College de Cambridge, dir. David Willcocks
(Decca, 1963)

N°6 Version C
Chœur de l’Abbaye de Westminster, dir. Simon Preston
(Archiv, 1985)

- Short Ride in a Fast Machine, de John Adams
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compte-rendu:
Un ton, une pulsation, une griserie, une narration trépidante : Simon Rattle et l’Orchestre symphonique de Birmingham ont tout compris de la fanfare de John Adams.
Edo de Waart et le San Francisco Symphony furent les premiers à graver Short Ride in a Fast Machine : ils en livrent une lecture flamboyante mais toujours hyper maîtrisée.
John Adams indique « delirando » sur la partition : Peter Oundjian saisit l’indication au pied de la lettre et nous embarque dans un voyage fou, dangereux, où tempo et tension accélèrent à l’unisson.
On se passera dès lors de la lecture très carrée d’Alan Gilbert et du Philharmonique de Berlin, de celle, étonnamment trop clinquante de Michael Tilson Thomas, créateur de Short Ride in a Fast Machine en 1986, et du risque imminent de carambolage de Marin Alsop, à la tête d’un Bournemouth Symphony sans séduction.
palmarès:
N°1 Version F
Orchestre symphonique de Birmingham, dir. Simon Rattle
(Warner, 1993)

N°2 Version D
San Francisco Symphony, dir. Edo de Waart
(Nonesuch, 1986)

N°3 Version B
Royal Scottish National Orchestra, dir. Peter Oundjian
(Chandos, 2013)

N°4 Version A
Orchestre philharmonique de Berlin, dir. Alan Gilbert
(BP, 2016)

N°5 Version C
San Francisco Symphony, dir. Michael Tilson Thomas
(SFS, 2001)

N°6 Version E
Bournemouth Symphony Orchestra, dir. Marin Alsop
(Naxos, 2003)
