Rencontre avec Haoran Li, demi-finaliste du Concours Svetlanov 2018
Par Nathalie MollerDepuis le 4 septembre, l'Auditorium de Radio France vibre au son du Concours International de Chefs d’orchestre Evgeny Svetlanov 2018. Après deux jours d'épreuve, huit candidats ont été sélectionnés pour participer aux demi-finales. Rencontre avec l'un d'entre eux, le Chinois Haoran Li.
Haoran Li commence le piano à l’âge de 6 ans et donne son premier concert public à l’âge de 10 ans. Il étudie ensuite la direction d’orchestre, sous la tutelle du professeur Xia Xiao-Tang, au Conservatoire central de musique de Beijing en Chine. En 2011, il entre à l’Académie de musique Hanns Eisler de Berlin en Allemagne.
Il fait ses débuts en tant que chef assistant au Centre national des arts et du spectacle (NCPA) à Beijing, en Chine, dans la production de Die Meistersinger von Nürnberg de Wagner.
France Musique : Comment êtes-vous arrivé à la direction d'orchestre ?
C'est une question compliquée. En tant que chef d'orchestre on a besoin d'acquérir de nombreuses connaissances sur la musique et sur son histoire. Et il faut avoir beaucoup d'expérience. J'ai commencé par le piano. Puis quand javais 18 ans, comme mon père était chef d'orchestre, il m'a beaucoup inspiré et appris sur les artistes, sur les œuvres pour orchestres et je me suis dit : ok j'aimerais aussi devenir un chef d'orchestre.
Quel est le plus grand challenge pour vous dans ce Concours Svetlanov ?
Nous avons peu de temps pour travailler avec l'orchestre et beaucoup de répertoire. Pour moi le plus grand challenge c'est qu'en peu de temps je dois voir les bon problèmes de l'orchestre et leur montrer la musique et qu'ils me comprennent en peu de temps. Je ne connais pas en avance la réaction que peut avoir l'orchestre avant d'arriver sur scène.
Parmi le répertoire proposé lors du concours, est-ce qu'une des œuvres vous touche plus que les autres ?
Ma pièce préférée est celle de Bartók, le concerto pour orchestre. La première fois que tu entends cette oeuvre, au delà de la musique, c'est la traduction, la culture hongroise qui transparaît. Et sinon c'est Tchaïkovski (Symphonie n°6) car j'aime tellement sa musique. C'est aussi ma pièce préférée de lui, c'est tellement beau et dramatique. C'est ce à quoi pensent les hommes avant de mourir. C'est fou.
Propos recueillis par Mélissa Lesnie et Aliette de Laleu