Rencontre avec Wilson Ng, demi-finaliste du Concours Svetlanov 2018
Par Nathalie MollerDepuis le 4 septembre, l'Auditorium de Radio France vibre au son du Concours International de Chefs d’orchestre Evgeny Svetlanov 2018. Après deux jours d'épreuve, huit candidats ont été sélectionnés pour participer aux demi-finales. Rencontre avec l'un d'entre eux, le Hongkongais Wilson Ng.
Wilson Ng commence l'apprentissage de la la flûte à l’âge de 11 ans. Il obtient sa maîtrise en direction d’orchestre au Conservatoire Royal d’Écosse. Actuellement il est inscrit au programme de formation professionnelle avancée pour chefs d’orchestre à l’Université des arts de Berlin. Wilson est directeur artistique de l’Orchestre Gustav Mahler à Hong-Kong.
Récemment, il a été nommé chef associé de l’Orchestre philharmonique de Seoul (Corée du Sud).
France Musique : Comment êtes-vous arrivé à la direction d'orchestre ?
J'étais flûtiste et je jouais un peu dans un orchestre professionnel. Mais j'avais une musique dans ma tête que la flûte seule ne pouvait pas exprimer. J'aime aussi beaucoup le répertoire symphonique mais le problème c'est que même si je joue bien et que l'orchestre joue bien, si le chef n'est pas bon, c'est toujours une catastrophe. Donc je me suis dit que peut-être je pouvais essayer de diriger une symphonie ? Et au moins si ce n'est pas bien, c'est de ma faute ?
Quel est le plus grand challenge pour vous dans ce Concours Svetlanov ?
Dans tous les concours la difficulté c'est qu'il n'y a pas un but après la répétition car il n'y a pas de concert. Ici, même pour la finale il n'y a pas de concert donc psychologiquement il faut créer un but pour toi-même avant de monter sur scène. Avant un concert c'est plus facile, il y a 2 ou 3 répétitions où l'on peut planifier les moments où travailler tel ou tel détail. Ici ce n'est pas le cas.
Parmi le répertoire proposé lors du concours, est-ce qu'une des œuvres vous touche plus que les autres ?
Ce concours propose tout le répertoire que j'aime le plus ! Même le concerto pour violon de Sibelius, c'est une des musiques les plus profondes, qui me touche personnellement. Et pour le final, j'ai pu choisir des pièces que j'adore.
Propos recueillis par Mélissa Lesnie et Aliette de Laleu