Vendredi 13 : le nombre 13 en musique

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Vendredi 13 : le nombre 13 en musique

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Vendredi 13 mars 1936 : les marchands de billets de la Loterie Nationale font d'excellentes affaires, à Paris.
Vendredi 13 mars 1936 : les marchands de billets de la Loterie Nationale font d'excellentes affaires, à Paris.
© Getty - Keystone-France

13 instruments, 13 opéras, 13 enfants… La vie et l’oeuvre des compositeurs regorgent de références (inconscientes) au fameux nombre porte-malheur (ou porte-bonheur, au choix).

On l’appelle la triskaïdékaphobie ou, plus simplement, la phobie du vendredi 13. Jour maudit pour certains, jour de chance pour d’autres, ce moment rare de notre calendrier grégorien réveille nos esprits superstitieux depuis des siècles.

En effet, la phobie du nombre 13 tire ses origines de la Bible. Pendant le dernier repas du Christ (la Cène), 13 convives étaient réunis autour de la table : Jésus et ses douze apôtres parmi lesquels Judas, dont la trahison entraînera l’arrestation et la mise à mort du Messie.

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Le nombre 13 porterait donc malheur pour certains (pas de 13e chambre dans les hôtels, pas de 13e siège dans les avions Air France) et chance pour d’autres… Et en musique, qu’en est-il ? 

Schoenberg : la peur des 13 lettres

Le compositeur Arnold Schoenberg (1874 - 1951) était particulièrement superstitieux. Il redoutait d’ailleurs tant le nombre 13 qu’il retira un “A” au prénom “Aaron” pour que le titre de son opéra Moses und Aron ne comporte pas 13 lettres… L’astuce aura-t-elle préservé son oeuvre ? Pas vraiment, puisque celle-ci restera à jamais inachevée. 

Il faut croire que la vie de Schoenberg a été hantée par ce fameux nombre 13 : le musicien autrichien est né un (dimanche) 13 septembre, en 1874, et s’est éteint un (vendredi !) 13 juillet de l’année 1951. Il était d’ailleurs âgé de 76 ans or, pour les esprits les plus superstitieux, notons que 7 + 6 = 13... 

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Rossini : 13 jours de composition

Gioacchino Rossini avait la réputation de composer vite, très vite… Il aurait ainsi achevé la partition de son Barbier de Séville en seulement 13 jours, une anecdote rapportée (et certainement amplifiée) par Stendhal dans Vie de Rossini (1823).

Chance ou malchance des 13 jours de composition ? Malchance si l’on s’en tient au soir de la première : l’opéra est un fiasco. Chute d’un chanteur, chat sur scène, guitare désaccordée… Rossini est hué par son public. Mais si l’on prend plutôt en considération la postérité de l’oeuvre, alors le 13 aura porté bonheur au compositeur puisque Le Barbier de Séville est aujourd’hui un opéra immensément célèbre. 

Remarquons, au passage, que Rossini s’est éteint le 13 novembre 1868. 

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Jean-Sébastien Bach : 13 enfants

Le grand Jean-Sébastien Bach n’aura pas seulement été le père de la musique classique occidentale. Avec sa seconde épouse Anna Magdalena, il fut aussi l’heureux papa de 13 enfants : 

Christiana Sophia, Gottfried Heinrich, Christian Gottlieb, Elisabeth Juliana, Ernestus Andreas, Regina Johanna, Christiana Benedicta, Christiana Dorothea, Johann Christoph Friedrich, Johann August Abraham, Johann Christian, Johanna Carolina et Regina Susanna. 

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Bizet : 13 versions pour la Habanera 

« L’amour est enfant de bohème, il n’a jamais connu de loi… » Qui ne connaît pas la célèbre habanera chantée par Carmen dans l’opéra éponyme de Georges Bizet ? C’est un tube, incontestablement, sauf qu’il aura fallu 13 tentatives au compositeur pour l’achever. 

Non que Bizet fusse insatisfait de son oeuvre, mais la créatrice du rôle de Carmen, Célestine Galli-Marié, faisait preuve d’une grande exigence et souhaitait que l’air lui soit parfaitement approprié. Pour sa treizième proposition, Bizet eut alors l’idée de reprendre une chanson populaire espagnole, El Arriglito.

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Beethoven : célébrissime opus 13

Dans le cas de Ludwig Van Beethoven, l’opus 13 (sa 13e composition) est devenu un incontournable, une démonstration de force pour le compositeur. Créé en 1799, on le connaît aujourd’hui sous le nom de Sonate Pathétique (ou dans une moindre mesure Sonate pour piano n°8). 

Cette oeuvre pour piano n’est pas seulement magnifique, elle est aussi le premier témoignage de l’esprit novateur du compositeur. Car dans cette Sonate Pathétique, si on entend encore l’héritage et l’influence des grands compositeurs classiques qui le précèdent, Mozart et Haydn, on perçoit aussi et surtout le début d’une nouvelle forme d’expression, le romantisme. 

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Satie : mesure à 13 temps 

En 1893, l’impertinent et extravagant Erik Satie innove et bouscule les codes classiques en composant ses Vexations sur une mesure à 13 temps. Perturbant car le nombre 13 est a priori synonyme de déséquilibre. La mesure ne peut ainsi se décomposer en sous-parties binaires (divisé par 2) ou ternaires (divisé par 3), comme il est d’usage dans le solfège classique.  

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Schumann : 13 petits trucs

Ces « treize petits trucs » (ainsi que les désignait lui-même Robert Schumann) correspondent en fait aux célèbres Scènes d’enfants du compositeur. De la part de cet esprit, certes poétique mais aussi tourmenté, ces petites pièces pour piano ravissent par leur étonnante douceur.

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Mozart : 13 instruments à vent

La Gran Partita (1784) est l’une des plus célèbres œuvres instrumentales de Wolfgang Amadeus Mozart, et figurez-vous qu’elle est écrite pour 13 instruments à vent (et contrebasse). Sérénade d’abord destinée à l’animation nocturne d’un salon, l’oeuvre devient peu à peu l’un des classiques du répertoire. 

Près d’un siècle plus tard, Richard Strauss compose lui-aussi pour 13 instruments à vent. Il donne ainsi naissance à sa Suite en si majeur, une oeuvre de jeunesse qui lui permet d’acquérir une première forme de reconnaissance et une certaine notoriété, puisque cette partition à 13 lignes lui porte chance et voyage au-delà de sa ville natale, Munich. 

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Pour l’anecdote…

Remarquons que l’année des 13 ans aura fait date pour beaucoup de compositeurs : le petit Beethoven était nommé organiste adjoint à la cour impériale d’Autriche, George Gershwin commençait l’étude du piano, Jacques Offenbach publiait sa première partition, et Mstislav Rostropovitch donnait son premier grand concert soliste en interprétant le Concerto pour violoncelle n°1 de Camille Saint-Saëns.    

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