Capital Filles : "parler de son avenir professionnel avec des inconnus, ça libère d’un poids"

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Capital Filles : "parler de son avenir professionnel avec des inconnus, ça libère d’un poids"

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Julie Brunet, Campus Manager à la SNCF et Johanna Garcia, en Terminale au lycée Robert Doisneau à Corbeil Essonnes au forum Capital Filles à Paris, le 27 janvier 2020
Julie Brunet, Campus Manager à la SNCF et Johanna Garcia, en Terminale au lycée Robert Doisneau à Corbeil Essonnes au forum Capital Filles à Paris, le 27 janvier 2020
© Radio France - Johanna Garcia

Ce 27 janvier se tenait à la Maison de la radio (Paris) le forum annuel Capital Filles. Créé en 2012, le dispositif est notamment destiné à accompagner les jeunes filles issues des zones rurales et des quartiers populaires dans leurs choix d’orientation. Mouv’ a rencontré l’une de ses bénéficiaires.

Comment faire les bons choix d’orientation sans avoir de contacts ou lorsqu’on vit dans une zone isolée ? C’est l'une des questions à laquelle a voulu répondre " Capital Filles." Crée en partenariat avec les ministères de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, le dispositif repose sur l’engagement d’enseignants et de marraines, salariées volontaires de 13 entreprises partenaires de "Capital Filles" (Radio France, SNCF, L’Oréal, Airbus…) et d’une soixantaine d’entreprises associées en région. En 2019-2020, 142 lycées sont partenaires de "Capital Filles" comme le lycée Robert-Doisneau (Corbeil Essonnes). Johanna Garcia, 17 ans, y étudie en terminale STI2D. Elle nous raconte son choix d’intégrer le dispositif.

Mouv' : Comment as-tu eu connaissance du dispositif ?

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Johanna Garcia : C’est grâce à mes professeurs et surtout ma professeure principale qui m’a conseillé mi-octobre d’aller voir cette association pour me guider dans mes orientations, les différents DUT (diplôme universitaire de technologie) et dans ma poursuite d’études. Ensuite un autre professeur a organisé une réunion au lycée avec différentes femmes ingénieures et techniciennes pour que les filles intéressées puissent les voir, leur parler et prendre contact avec elles.

Qu’attends-tu de "Capital Filles" ?

J’attends qu’on me guide dans la voie professionnelle que je veux suivre et à faire des choix sans m’influencer. J’ai toujours été encouragée par ma famille ou mes amis qui ne s’attendaient pas à ce que j’étudie dans l’ingénierie. Au départ, je voulais être professeur mais c’est en me prenant au goût des matières scientifiques que je me suis dit qu’ingénieure, c’est ce que je veux faire, c’est là où je suis douée et je peux avoir les meilleures capacités pour travailler. Mais au départ, sincèrement, j’étais un peu perdue : dois-je faire une licence ? Directement une école d’ingénieur ? Je ne savais pas ce que je voulais faire. 

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Comment s’organisent les échanges avec ta marraine ?

Peu de temps après mon inscription, elle m’a déjà envoyé un message pour se présenter avant de m’appeler. Dans un second temps, toutes les marraines retenues sont venues au lycée avec toutes les filleules pour mettre en place nos échanges. Le plus souvent, on se voit 1h30 ou 2h le mercredi après-midi et parfois un week-end sur deux. On se fixe des objectifs pour les séances suivantes. Par exemple, on regarde les différents CV, lettres de motivation qui peuvent m’intéresser pour qu’on puisse travailler dessus lors d’une prochaine rencontre. On fait également un carnet de bord avec le résumé de chaque séance. Ma marraine peut m’aider à avoir des contacts dans certaines entreprises, par exemple à la SNCF.

Qu’est-ce que "Capital Filles" cela peut apporter ?

C’est un type d’accompagnement que je conseille car en parler avec des inconnus, qu’on apprend à découvrir à chaque rencontre, ça nous libère d’un poids. Même si ma mère est ouverte par rapport à ça, elle ne me voyait pas aller dans une école d’ingénieur. Quant aux professeurs, ils n’ont pas la même expérience qu’une marraine. Il faut donc en profiter. Parler de son expérience devant une centaine de personnes à l’occasion d’un tel forum, ça apporte aussi de la confiance en soi, c’est aussi un bon exercice pour s’exprimer oralement."

Débattle
30 min