La réforme du lycée entrera en vigueur en septembre 2019. En ligne de mire, une nouvelle formule du bac. Des évolutions loin de faire l’unanimité.
En 2021, le bac ne comptera plus que quatre épreuves contre une dizaine actuellement selon les séries et les options. Il y aura trois épreuves écrites dont celle de philosophie plus un grand oral. Là est la grande nouveauté du bac. L’exercice durera une trentaine de minutes et s’appuiera sur deux matières. Néanmoins, pour l’heure les informations restent encore assez floues. Par ailleurs, le contrôle continu comptera désormais pour 40 % de la note finale et les oraux de rattrapage vont disparaître.
Des spécialités plutôt que des filières
Les filières L, ES, S vivent leurs dernières heures. A la rentrée prochaine, elles disparaitront pour laisser la place à 12 spécialités au choix. Les lycéens devront en sélectionner trois. Dans la sélection on trouve « Humanités, littérature et philosophie », « Sciences économiques et sociales » ou encore « Mathématiques ». La liste est importante et les lycéens ont la possibilité d’étudier ce qui leur plaît mais, malheureusement, tous n’y auront pas accès. De nombreux lycées, notamment dans les zones rurales, n’ont pas les moyens effectifs, structurels ou encore financiers de pouvoir proposer autant de sections. Certains ne peuvent en offrir plus de 6, ce qui crée évidemment une forte inégalité et disparité entre les établissements.
Des inégalités dans le système scolaire
L’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) a pointé du doigt le fait en octobre 2018 que le système scolaire français est moins en moins égalitaire. D’une part, il y a un manque criant de mixité sociale dans les classes mais surtout les élèves n’ont, d’après, l’organisme pas les mêmes chances de réussite selon leur milieu social. Les Français dont les parents sont diplômés ont 14 fois plus de chances d’obtenir un certificat plus que les autres. Sans oublier que les programmes scolaires posent parfois question. En 2014 ,dans une interview au Monde, Andreas Schleicher (directeur éducation de l’OCDE) expliquait qu’en France « on n’enseigne pas suffisamment ce qui sera pertinent pour réussir sa vie ».