Les étudiants sont-ils abandonnés ?

Depuis le 4 janvier 2021, les étudiants sont convoqués pour passer les partiels du premier semestre, mais ils protestent un peu partout en France, avec des blocus, des # sur les réseaux (MentalBreakUp ou examsdistanciel), ou encore en écrivant aux doyens des universités. Un étudiant en 1ère année de master de droit à l'université de Lyon s’est défenestré début janvier 2021, des étudiants ont incendié un gymnase à Nantes pour protester contre les conditions d’examen et 11 % des étudiants auraient eu des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois. Avec les cours à distance, certains étudiants dénoncent une « mort sociale », un contenu appauvri et un risque de décrochage. Il y en a aussi qui perdent leur taf (46 % des étudiants travaillent pour financer leurs études), d’autres qui continuent à payer un loyer pour rien. Par ailleurs, la dépression touche de plus en plus les étudiants, avec des conditions de vie dégradée : les services de santé universitaire disent que les consultations en psychologie ont augmenté de 30 % dans certains secteurs depuis le confinement.  En novembre 2019, un étudiant stéphanois de 22 ans s’était immolé à Lyon, après avoir écrit un message sur Facebook  pour dénoncer la pauvreté des étudiants. La précarité étudiante n'est pas nouvelle, mais elle s'est accentuée avec le Covid. Elle touche tous les domaines de la vie pour les étudiants : l’accès au soin, la nourriture, les vêtements, et surtout le logement qui représente 54% du budget des étudiant. 

Notre invité : Yanis Limame, 1er vice-président de la FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiantes)

►  Est-ce que les politiques se préoccupent du sort des étudiants ?

►  Quel avenir pour les étudiants ? 

►  Comment réduire la précarité étudiante ?