Streaming : les chaînes de télé entrent en guerre avec les sites illégaux
Par Team Mouv'La diffusion illégale de match en streaming connaît un essor sans précédent en France. Les chaînes de télévision payantes (RMC, BeIN Sports, Canal+) décident de passer à la contre-attaque pour stopper ce fléau.
La diversification de l'offre et le coût onéreux des abonnements expliquent cette tendance. L'arrivée de BeIN Sports sur le marché de l'audiovisuel en 2012 avait pourtant permis de casser considérablement les prix divisant presque par 3 le coût d'un abonnement mensuel. Cependant, l'arrivée de RMC Sport (ex-SFR Sport) sur le marché a complètement déréglé le marché... RMC Sport ayant très largement surpayé les droits du championnat anglais notamment qui n'avait pas hésité à investir 300 millions d'euros pour la période 2016-2019 alors que les droits se vendaient plus aux alentours de 190 millions. Un investissement qui doit être compensé par quelqu'un : le consommateur !
MédiaPro est entré dans la danse cette année. Le géant espagnol a raflé la mise sur la Ligue 1 et la Ligue 2 pour la période 2020-2024 en France. Un investissement une nouvelle fois surpayé : la Ligue 2 qui se vendait aux alentours de 22 millions d'euros a été rachetée pour 64 millions d'euros. Le patron de MédiaPro, Jaume Roures a promis un abonnement unique à 25 euros par mois, soit une offre bien plus élevée que toutes les offres actuelles pour consommer du football à la télévision.
Les diffuseurs veulent s'engouffrer dans le projet de loi sur la réforme de l’audiovisuel, pour créer des outils qui permettraient de repérer et interrompre le piratage. Pour cela, les chaînes n'hésitent pas à s'inspirer du modèle d'autres pays européens comme le Royaume-Uni, où la justice a fermé les serveurs Internet ou encore le Portugal où les fournisseurs d’accès à Internet agissent directement en bloquant l'accès aux sites qui diffusent des matchs en streaming. La guerre est bien lancée.
L'info Mouv' en + :
Selon Médiamétrie, un peu moins de 2 millions d’internautes consultent chaque mois des sites de diffusion illégale.