Un graphiste crée une affiche sur Laylow et se la fait voler

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Un graphiste crée une affiche sur Laylow et se la fait voler

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Affiche crée par Joshua à l'occasion de la sortie de l'album de Laylow en juillet
Affiche crée par Joshua à l'occasion de la sortie de l'album de Laylow en juillet
- (DR)

Joshua, étudiant en design graphique s'est fait voler l'affiche de Laylow qu'il avait spécialement crée pour la sortie de "L'étrange Histoire de Mr. Anderson", en juillet. Il s'en est rendu compte par hasard...

"J'étais aux toilettes chez une pote, je lève la tête et je tombe sur mon affiche, j'étais trop fier", descente aux enfer pour Joshua, étudiant en design graphique à Lisaa à Paris. Ce fan de Laylow s'est fait voler son affiche : "je l'ai faite en juillet pour la sortie de son nouvel album". 

Des vendeurs à la sauvette vendaient son travail à la sortie de concert de Laylow - notamment son Bercy -, sans son accord, sans même qu'il soit au courant de ces ventes. Une petite dizaine de personnes proposaient l'affiche entre 3 et 5 euros devant la salle de concert.

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Une contrefaçon de son affiche

"C'était vraiment des affiches faites sur du vieux papier, ils avaient même rajouté un gros texte en bas à droite, ça se voit qu'ils avaient imprimés ça la veille, à l'arrache", raconte Joshua, dégouté . En droit de la propriété intellectuelle, ce qui est arrivé à Joshua s'appelle de la contrefaçon. Anne-Laure Roux, avocate au cabinet Hofman à Paris : "quand il y a une seconde œuvre qui vient emprunter les éléments originaux de la première, c'est de la contrefaçon".

Il le vit comme une injustice

C'est en allant sur twitter, en écrivant un thread et en mettant une story sur Insta que l'étudiant graphiste s'est rendu compte, via les acheteurs, de l'ampleur de ces ventes. "Au départ j'étais mitigé. Je savais pas si je devais le prendre mal parce que ça me fait grave plaisir que mon travail plaise, mais d'un autre côté, c'est quelqu'un qui s'est fait de l'argent sur mon dos, précise Joshua, c'est pas juste !"

Pour se protéger, le jeune homme avait quand même intégré son logo sur les affiches, "sur le poster imprimé, on voit toujours mon logo", explique Joshua, choqué. Mais Anne-Laure Roux, avocate, précise que, dès lors qu'une œuvre est crée par l'artiste, elle est protégée.

Un problème récurant pour les graphistes

"Nous les artistes on est trop habitués à ces problèmes de plagiats, c'est triste", insiste Joshua. Après ce vol, Joshua aurait pu être dégoûté du métier et vouloir arrêter de poster ses travaux sur les réseaux mais il affirme, enjoué, "c'est ma passion !".