Une prof menacée de mort pour avoir utilisé une photo de Soprano dans un cours sur l'évolution

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Une prof menacée de mort pour avoir utilisé une photo de Soprano dans un cours sur l'évolution

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Soprano - photo de presse - Joel SAGET / AFP
Soprano - photo de presse - Joel SAGET / AFP
© AFP - team mouv'

Une enseignante à été menacée de mort après avoir illustré son cours sur l'évolution avec une photo de Soprano.

Un malentendu qui a dérapé : à Trappes, une enseignante a utilisé une photo de Soprano pour son cours sur l'évolution, indignant un parent d'élève qui l'a aussitôt menacée de mort.

"Tout de suite, je me suis dit : "ma vie est finie". J'ai eu peur de mourir", se confie la prof d'SVT. La jeune femme de 34 ans a en effet été la cible de menaces de mort suite à un malentendu ayant eu lieu lors d'un de ses cours. En effet, habituée à utiliser des photos de célébrités comme Josiane Balasko ou Kylian Mbappé pour illustrer ses cours, l'enseignante a été menacée par une "fatwa numérique" après avoir choisi le portrait de Soprano pour un cours sur l'évolution.

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"Ma vie est finie"

Selon Le Parisien, les faits remontent un peu : c'est en décembre 2020 que l'agrégée a choisi un portrait du marseillais pour une frise chronologique. Or, le visage de Soprano, bien qu'utilisé pour illustrer l'homo-sapiens (donc, nous) était proche de celui de l'Australopithèque : un choix qui se voulait innocent de la part de la prof, à qui les étudiants réclamaient, par ailleurs, plus de représentation de personnes de couleurs dans son cours, mais qui a créé la confusion pour certains.

La frise évolutive où figure le portrait de Soprano
La frise évolutive où figure le portrait de Soprano
- Team Mouv'

C'est suite à ce choix ingénu que les choses ont dérapé. Une jeune troisième, voyant dans le collage de sa prof un geste raciste, en a fait part à son père qui s'est aussitôt indigné sur les réseaux sociaux. Il écrit ainsi sur son compte twitter : "Ma fille, elle m'a dit : "papa ce n'est pas normal en cours de SVT" (...) éducation nationale de merde". Le message a aussitôt tourné, et l'enseignante a été rapidement submergée de menaces, jusqu'à ce que se crée contre elle une "fatwa numérique".

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Une histoire qui finit mieux que celle de Samuel Paty, même si les deux situations se ressemblent : le père a été condamné le 15 novembre dernier à six mois de prison ferme. L'enseignante, cependant, a été exfiltrée et reste chamboulée par cette histoire, symbole d'une époque troublée où les opinions se confrontent avec de plus en plus de violence.