-
- Amos Gitai est un cinéaste israélien à part, non seulement par l’ampleur de son oeuvre, ses prises de position politiques, mais aussi par son geste de réalisation, favorisant de longs plan-séquence qui laissent une large place à l’interprétation du spectateur… et une large place à la musique ?3 sept. • 1h 00
- Rencontre avec le cinéaste Amos Gitai pour évoquer son spectacle "House", qui se joue au Théâtre National de la Colline jusqu’au 13 avril 2023.24 mars • 44 min
- Dans les coulisses ce matin du nouveau spectacle du cinéaste et réalisateur israélien Amos Gitaï, "House" qui se jouera du 14 mars au 13 avril 2023 au Théâtre de La Colline à Paris. Cette pièce raconte l'histoire d'une maison de Jérusalem Ouest pendant un quart de siècle.11 mars • 5 min
- Amos Gitaï imagine le spectacle "HOUSE" à partir de sa trilogie documentaire tournée entre 1980 et 2005. Pendant 25 ans, il suit l’histoire d’une Maison de Jérusalem ouest au travers des récits de ses occupants successifs, Arabes et Juifs, Palestiniens et Israéliens. On se glisse en répétitions.25 fév. • 59 min
- Pourquoi faut-il des qualités contradictoires pour être cinéaste ? Comment Amos Gitaï, qui a fait des études d’architecture, comme son père, a-t-il "approché petit à petit" le cinéma? Comment est-il devenu réalisateur ? Quel est son attachement inquiet et critique à l’égard de l’histoire d’Israël?9 juin 2022 • 58 min
- Plan Large sur l'œuvre de Renato Berta, l'homme aux 120 films. Rencontre avec un maître de la prise de vue, pour qui "le cinéma, c’est composer avec le réel".30 oct. 2021 • 58 min
- Ces films méritent-ils leur ticket ? "France" de Bruno Dumont, "Chers camarades" d'Andreï Konchalovsky, "Laila in Haïfa" d'Amos Gitaï, "Un triomphe" d'Emmanuel Courcol, "La terre des hommes" de Naël Marandin et "Une histoire d’amour et de désir" de Leila Bouzid ?5 sept. 2021 • 54 min
- Face à la chute de Netanyahou le 13 juin dernier et aux rassemblements populaires qui ont suivi, comment ne pas penser aux fantômes de la place Rabin, à Tel Aviv, où porta autrefois la voix de Yitzhak Rabin? On évoque les images et la mémoire d'Israël avec le cinéaste Amos Gitaï, notre invité.17 juin 2021 • 33 min
- Depuis l'assassinat du premier ministre israélien Yitzhak Rabin en 1995, Amos Gitai ne cesse de le questionner, le filmer, le déplier et l'exposer comme une variation architecturale. Visite guidée dans l'exposition "Yitzhak Rabin / Amos Gitai" avec le cinéaste et sa scénariste, Marie-José Sanselme.3 avril 2021 • 58 min
- Nous recevons le cinéaste pour la parution de son livre "Amos Gitai. Yitzhak Rabin. Chroniques d’un assassinat" aux éditions Gallimard/BNF. L’occasion d’évoquer son travail, son rapport à l’histoire et aux archives.24 mars 2021 • 45 min
- Scénariste et réalisatrice à la filmographie éclectique et aux partis pris formels audacieux, Yolande Zauberman a fondé tout son travail sur la résistance par l’intime. Au micro de Lucile Commeaux, elle nous entraîne dans les coulisses de ses films brûlants et de son processus créatif.3 mars 2021 • 55 min
- A t-on gagné quelque chose dans le processus de paix engagé par Yasser Arafat et Yitzak Rabin au milieu des années 1990 ? C’est la question que se pose le cinéaste israélien Amos Gitaï dans "Un bref moment d’optimisme" d’Amos Gitaï, à voir sur France 5.24 fév. 2020 • 3 min
En savoir plus
Amos Gitaï est né en 1950 à Haïfa (Israël). Fils d’un architecte formé au Bauhaus, Munio Weinraub, ayant fui le nazisme en 1933, et d’une intellectuelle et enseignante, Efratia Gitaï, spécialiste non religieuse des textes bibliques, née en Palestine au début du XXe siècle, il fait partie de la première génération née après la fondation de l’État d’Israël, une génération également formée par les grands mouvements de la jeunesse contestataire des années soixante.
Gitaï, qui n’est encore qu’étudiant en architecture, est blessé au cours de la guerre de Kippour (1973), lorsque l’hélicoptère d’évacuation sanitaire dans lequel il se trouve est frappé par un missile syrien. Ces éléments biographiques, familiaux et générationnels, de même que le traumatisme vécu pendant la guerre et un sentiment de vie victorieuse, vont inspirer toute son œuvre à venir.
Après avoir soutenu un doctorat d’architecture à l’université de Berkeley (Californie), Amos Gitaï consacre son premier film, House (1980), à la construction d’une maison à Jérusalem-Ouest. Ce documentaire, aussitôt interdit en Israël, marque durablement la relation conflictuelle du cinéaste avec les autorités de son pays, relation bientôt envenimée par la controverse suscitée par son film Journal de campagne (1982). Gitaï s’installe alors à Paris et réalise plusieurs films, fictions et documentaires, parmi lesquels Esther (1986), Berlin-Jérusalem (1989) et Golem l’esprit de l’exil (1991).
Amos Gitaï revient en Israël en 1993, année de la signature à Washington des accords de paix portés par Yitzhak Rabin. Il réalise sa trilogie des villes avec Devarim tourné à Tel-Aviv (1995), Yom Yom à Haïfa (1998) et Kadosh à Jérusalem (1999). Quatre de ses films seront présentés en compétition au Festival de Cannes (Kadosh, Kippour, Kedma, Free Zone), six autres à la Mostra de Venise (Berlin-Jérusalem, Eden, Alila, Terre promise, Ana Arabia, Le Dernier Jour d’Yitzhak Rabin).
En 2010, il publie la Correspondance d'Efratia, sa mère[1], lue par Jeanne Moreau à l'Odéon-Théâtre de l'Europe et sur France Culture. En avril 2018, le cinéaste donne l’ensemble de ses archives papier et numérique sur Yitzhak Rabin à la Bibliothèque nationale de France (BnF), un ensemble riche de près de 30 000 documents.
Le 8 octobre 2018, le spectacle Yitzhak Rabin, Chronique d’un assassinat, créé au Festival d’Avignon en 2016, a été présenté à la Philharmonie de Paris, avec notamment la soprano Barbara Hendricks.
L’œuvre d’Amos Gitaï a été récompensée par de nombreux prix, parmi lesquels un Léopard d'honneur à Locarno pour l'ensemble de son œuvre (2008), le prix Roberto Rossellini (2005), le prix Robert Bresson (2013), le prix Paradjanov (2014). Il est officier des Arts et des Lettres et chevalier de la Légion d’honneur.
Des rétrospectives intégrales de son œuvre ont été présentées dans de nombreuses institutions à travers le monde : Centre Pompidou, Cinémathèque française, Cinémathèque de Jérusalem, Museum of Modern Art (MoMA) de New York, Lincoln Center New York, British Film Institute (Londres), musée Reina Sofía (Madrid), Mostra de São Paulo, Musée national du cinéma (Moscou), Japan Film Institute (Tokyo).