André Gorz
philosophe et journaliste (1923-2007)

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André Gorz, né Gerhart Hirsch en 1923 en Autriche, est le fils d’un industriel d’origine juive et d’une mère catholique qui soutiendra des thèses antisémites. C’est alors un premier changement de nom pour l’enfant qui s’appellera Gerhart Horst. Réfugié en Suisse en 1939, il suit des études d’ingénieur puis part s’installer à Paris. Là, il commence à écrire pour des journaux, comme Paris Presse en 1951 sous le nom de Michel Bosquet.
En 1958, il publie sous le nom d’André Gorz, Le Traître et l’année suivante, La Morale de l'histoire. En 1960, il entre au Comité de direction des Temps Modernes, sous l’égide de Jean-Paul Sartre qu'il avait rencontré à Lausanne. Parallèlement à ses activités de journaliste à L’Express puis au Nouvel Observateur, André Gorz publie des ouvrages de réflexion sur le capitalisme, l’aliénation par le travail ou encore l’écologie politique, en s’intéressant à la place de l’individu et à son autonomie. Il aborde dès les années 60 et 70, des sujets très actuels comme la réduction du temps de travail, le revenu universel ou encore la fracture entre chômeurs et salariés.
C’est par la littérature qu’il accède à une reconnaissance plus large, notamment avec Lettre à D. publié en 2006 et relatant son histoire d’amour avec sa femme Dorine. C’est avec elle qu’il se suicidera le 22 septembre 2007, refusant de voir la maladie les séparer.