Arthur Berdah

Jean Pisani-Ferry a beau être un économiste connu et reconnu, son rapport publié la semaine dernière par France Stratégie manque cruellement d’originalité. Pas tant au niveau de l’analyse ou de l’expertise, non, mais plutôt par les solutions qui y sont préconisées…

Les Républicains tentent un virage à droite (toute) pour mieux revenir au centre (du jeu), d’où la fermeté affichée par les cadres du parti dans leur interview au JDD, où ils préviennent que leurs propositions ne sont pas négociables, et qu’elles sont donc à prendre ou à laisser.

Contrairement au précédent quinquennat, où il y a quasiment eu une élection intermédiaire par an, le mandat actuel ne sera marqué, lui, que par les européennes de 2024 et les municipales de 2026. Un seul scrutin national, donc, pour lequel des sondages commencent déjà à circuler de tous les côtés.

Il y a un événement qui est passé inaperçu ce week-end.

Journée de mobilisation du 1er mai : pour la treizième fois, les treize syndicats vont marcher côte-à-côte. Avec toujours cet unique et utopique mot d’ordre : le retrait de la réforme des retraites.

Dix ans après la Manif pour tous, un an après la présidentielle : Les Républicains célèbrent coup sur coup deux anniversaires compliqués.

La Nupes, assurance-vie pour l’hégémonie des Insoumis, "assurance-mort" pour les autres partis.

Le défilé sur le thème du travail va se poursuivre dans le bureau d’Élisabeth Borne, où la première ministre doit recevoir l’intersyndicale (mercredi), ainsi qu’une partie des oppositions. Une partie, seulement, car la gauche Nupes a unanimement refusé d’y participer.

Hier Emmanuel Macron a commenté les violences de ce week-end à Saint Soline : « Des milliers de gens étaient simplement venus pour faire la guerre », a-t-il dénoncé, après la manifestation qui a fait 47 blessés chez les gendarmes et 200 chez les manifestants, dont un est toujours dans le coma.

Le report de la visite de Charles III a une nouvelle fois couronné l’échec de la stratégie internationale du président. Bien sûr cette annulation a été décidée en raison de l’ébullition sociale contre la réforme des retraites. Mais aussi à cause du symbole que ce voyage aurait véhiculé.

Emmanuel Macron est englué dans une crise, dont il n’arrive pas tellement à se sortir. C’est presqu'une première, car le président de la République nous avait habitués jusqu’ici à être plutôt meilleur dans la difficulté que par temps calme.

Après ses échecs d’homme politique, Éric Zemmour veut retrouver son habit d’essayiste à succès pour se relancer