Billie Holiday
Chanteuse de jazz américaine (1915, Philadelphie– 1959, New-York)
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Billie Holiday, née Eleanora Fagan, est confrontée dès ses jeunes années à la drogue, la prostitution et la violence. Après que son père, guitariste de jazz, ait quitté le foyer, la jeune Eleanora part s’installer à New-York avec sa mère, Sadie Fagan, en 1928. Pendant que cette dernière travaille la nuit dans les maisons closes, Eleanora découvre la vie nocturne new-yorkaise et ses nombreux clubs de jazz. Autodidacte, elle développe son oreille et sa voix et prend pour nom de scène Billie Holiday, d’après le nom de son père. Elle se produit d’abord dans les clubs de Harlem jusqu’à sa rencontre avec John Hammond en 1933. Producteur pour le label Columbia, il l’engage pour chanter aux côtés du clarinettiste Benny Goodman avec lequel elle enregistre Your Mother's Son-in-Law et Riffin' the Scotch. S’en suivront plusieurs concerts à l’Apollo de Harlem, accompagnés d’abord par Bobby Henderson puis par l'orchestre de Ralph Cooper.
En 1935, Billie Holiday enregistre avec Duke Ellington et son orchestre la bande son du film Symphony in Black, puis ses premiers grands disques avec la formation de Teddy Wilson. Elle est également prise sous contrat par le manager de Louis Armstrong. Après avoir travaillé près d’un an avec Count Basie elle multiplie les tournées avec Artie Shaw et son orchestre. Au sein de ce dernier big-band, elle subit le racisme d’un public qui la perçoit comme une chanteuse noire au milieu de musiciens blancs : dans les états du sud de l’Amérique, elle est à plusieurs reprises interdite de scène… Cette dure expérience la pousse à se consacrer exclusivement une carrière soliste.
Billie Holiday enregistre alors sous son propre nom et se produit dans les plus grands clubs de New-York. Parmi ses succès : Strange Fruit, Lover Man, God Bless The Child, Gloomy Sunday. Malgré une reconnaissance croissante, elle tombe en dépression et sombre dans l'alcoolisme et la drogue. En 1945, elle commence à prendre de l’héroïne, sous l’influence de Joe Guy,son nouveau compagnon. Cette période trouble durant laquelle elle apprend également le décès de sa mère marque pourtant le sommet de sa carrière : en 1946, elle enregistre les chansons les plus emblématiques de son répertoire comme Lover Man ou Billie's Blues. Condamnée à une année de prison pour détention de drogues, elle remonte sur scène en 1948 et triomphe au Carnegie Hall.
Au début des années 50, elle rencontre Louis McKay, qui tente de la faire sortir de la drogue et de relancer sa carrière. Elle renoue un temps avec le succès et signe chez le label Verve. Mais son addiction à la drogue la ronge toujours et affaiblit sa voix. Billie Holiday enregistre son ultime chef-d’œuvre 1958, l’album Lady in Satin. Elle s’engage, malgré des problèmes de santé qui l'affaiblissent beaucoup, dans une tournée européenne et se produit notamment à Paris. Dans le public ce soir là : Juliette Gréco et Serge Gainsbourg. De retour en Amérique, elle se heurte à la disparition de son ami Lester Young et s'enferme définitivement dans la drogue et l'alcool. Transférée à l’hôpital de Harlem, elle décèdera quelques jours plus tard.
En quelques dates
1939 : un jeune professeur, sous le pseudonyme Lewis Allan, lui propose de mettre en musique son poème Strange Fruit. La chanson dénonce les lynchages que subissent les Afro-Américains aux Etats-Unis.
1944 : quitte Columbia pour la maison de disques Decca.
1947 : chante aux côtés de Louis Armstrong dans le film musical New Orleans. Elle se fait ainsi connaître dans le monde entier.
1954 : participe au premier festival de Newport.
1957 : publie son autobiographie : Lady Sings The Blues.
1959 : fait sa dernière apparition publique au Phoenix Theater de New-York.
En quelques œuvres
1952 : Billie Holiday Sings
1955 : Stay with Me
1956 : Lady Sings the Blues
1957 : Body and Soul
1958 : *Lady in Satin *
Biographie de la Documentation de Radio France, août 2015.