Camille Saint-Saëns
compositeur, pianiste et organiste français (Paris 1835 – Alger 1921)

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Enfant prodige, Saint-Saëns entre à l’âge de 13 ans au Conservatoire, où il a comme professeurs Benoist, Halévy et Gounod. Il débute dans la musique en tant qu’organiste ; en parallèle, il compose de nombreuses pièces (messes, symphonies, Six duos pour harmonium et piano). Saint-Saëns devient professeur de piano et compte Fauré ou encore Messager parmi ses élèves. Bien qu’il ne réussisse pas à obtenir de Prix de Rome, il acquiert vite une renommée significative auprès de grands compositeurs comme Rossini ou Berlioz. En 1871, il crée la Société Nationale de Musique, qui a pour dessein de promouvoir les compositeurs français contemporains – geste incarnant un patriotisme renforcé à la suite de la Guerre de 1870 perdue contre la Prusse. Dans les années qui suivent, Saint-Saëns prend position en faveur du poème symphonique, genre nouveau qui est notamment représenté par Franz Liszt et auquel Saint-Saëns contribue en précurseur. Maître de l’orchestration, Saint-Saëns a également laissé un opus considérable en musique de chambre, mélodies et formes chorales. En 1877 et 1898, ses opéras Samson et Dalila et *Déjanire * remportent un succès immense qui souligne la notoriété du compositeur à la fin du XIXème siècle. Saint-Saëns obtient plusieurs récompenses pour l’ensemble de son œuvre, participe à des projets de musique de scène, et écrit la première musique de film (pour L’Assassinat du duc de Guise ).
Si Saint-Saëns s’inscrit en opposition avec le wagnérisme et l’évolution vers la musique moderne, il incarne une période charnière de la musique française et stimule son développement.
Saint-Saëns en six dates
• 1848 : entrée au Conservatoire de Paris.
• 1867 : avec sa cantate Les noces de Prométhée, Saint-Saëns obtient le Premier prix du concours organisé pour la Fête Internationale du Travail et de l’Industrie ; membres du jury : Rossini, Auber, Berlioz, Verdi et Gounod.
• 1871 : Saint-Saëns fonde la Société Nationale de Musique, avec Romain Bussine, Alexis de Castillon, Gabriel Fauré, César Franck, Edouard Lalo.
• 1877 : don de 100 000 francs du mécène Albert Libon, pour que Saint-Saëns puisse se consacrer à la composition.
• 1881 : élu à l’Académie des Beaux-Arts.
• 1900 : commandeur de la Légion d’Honneur, Croix du Mérite.
Saint-Saëns en six œuvres
• 1874 : La Danse Macabre, poème symphonique.
• 1877 : Samson et Dalila, opéra sur un livret de Ferdinand Lemaire.
• 1880 : Septuor pour trompette, deux violons, alto, violoncelle, contrebasse et piano en mi bémol majeur op. 65.
• 1885 : Sonate pour violon et piano n°1 en ré mineur op. 75.
• 1886 : Symphonie n°3 avec orgue.
• 1886 : Le Carnaval des animaux.