Cathy Berberian : podcasts et actualités

Cathy Berberian

Chanteuse lyrique américaine (Attleboro, 4 juillet 1925 – Rome, 6 mars 1983)

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Crédit photo : Cathy Berberian le 26 juillet 1971 © Getty - Fred Ross/Toronto
Cathy Berberian le 26 juillet 1971
Cathy Berberian le 26 juillet 1971

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Cathy Berberian le 26 juillet 1971
Cathy Berberian le 26 juillet 1971
Cathy Berberian Chanteuse lyrique américaine (Attleboro, 4 juillet 1925 – Rome, 6 mars 1983) Phénomène vocal à la tessiture exceptionnelle, Cathy Berberian a toujours considéré la voix comme un instrument aux possibilités insuffisamment explorées, voire illimitées. Sa technique hors du commun, sa sensibilité universelle et sa présence scénique charismatique font d’elle une des chanteuses lyriques les plus marquantes du XXème siècle.

Née dans le Massachusetts au sein d’une famille d’origine arménienne, Catherine Anahid Berberian montre très vite ses talents pour le chant. Elle se raccroche à ses origines en pratiquant la musique traditionnelle arménienne. Puis elle se dirige vers le chant lyrique grâce, entre autres, aux enregistrements qu’elle entend chez elle, ceux de Tito Schipa  par exemple, et qu’elle s’amuse à doubler en chantant. A ce jeu, elle se montre aussi à l’aise sur le fameux Air des Clochettes  de Léo Delibes chanté par Lily Pons, que sur la Chanson de la puce  de Modest Moussorgsky interprétée par Fedor Chaliapine, d’où sa légendaire étendue vocale de trois octaves et demi. En 1937, elle entre à la Julia Richman High School à Manhattan, commence à prendre des leçons de chant et intègre l’Armenian Folk Group de New York. A la Columbia University, elle suit les cours de Milton Smith, Herbert Graf  et Gertrude Keller. En plus de la voix, elle travaille la diction, la pantomime, les danses traditionnelles espagnoles et hindoues. En 1948, ses parents consentent à l’aider à aller poursuivre ses études à Paris auprès de Marva Freund.

L’année 1949 est un tournant. A Milan, Cathy Berberian rencontre Giorgina del Vigo  qui la redirige vers la tessiture de mezzo et la sensibilise à l’importance de l’interprétation au-delà de la technique. Recherchant un pianiste accompagnateur, elle fait la connaissance de Luciano Berio. Ils se marient en 1950 et s’installent définitivement à Milan. Au cours des années 50, elle entame sa carrière lyrique en se produisant dans du répertoire classique. En 1958, elle participe à la série de concerts Incontri Musicali, initiée par Luciano Berio et Bruno Maderna, et dédiée à la musique contemporaine. L’année suivante, elle crée Aria  de John Cage . Sa participation à l’Internationale Ferienkurse für Neue Musik de Darmstadt en 1959 la consacre et la place sur le devant de la scène contemporaine. A partir de là, de nombreux compositeurs se mettent à écrire spécialement pour elle : Bruno Maderna (Dimensioni II : Invenzione su una voce ), Igor Stravinsky  (Elegy for JFK ), Darius Milhaud  (Adieu ), William Walton (Façade 2 ). En 1964, elle se sépare de Luciano Berio mais leur collaboration continue avec Epifanie  (1965), *Folk songs * (1964), et Sequenza III  (1966). L’art de Cathy Berberian atteint alors son sommet. Elle enrichit sans cesse sa technique de sonorités nouvelles. Toutefois, refusant de rester cantonnée à la musique contemporaine, la chanteuse arrive à briller et convaincre dans des répertoires plus classiques comme Monteverdi, Purcell, Gershwin, Debussy et même les Beatles.

Site officiel 

Cathy Berberian en 6 dates :
1949  : rencontre déterminante avec Giorgina del Vigo
1950  : mariage avec Luciano Berio
1959  : participation à l’Internationale Ferienkurse für Neue Musik de Darmstadt
1966  : sa première composition, Stripsody  pour voix seule, et Sequenza III  de Berio
1969  : compose Morsicat(h)y  pour piano seul
1988  : sortie du CD Magnificathy  en hommage à l’artiste

Biographie de la Documentation de Radio France, juillet 2014

Crédit photo : Cathy Berberian le 26 juillet 1971 © Getty - Fred Ross/Toronto