Claude Villers
Homme de radio
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- En 1982, Jean-Marie Le Pen est l'invité du "Tribunal des flagrants délires", l'émission d'humour de France Inter : Claude Villers, Luis Rego, et Pierre Desproges mythiques face au fondateur du Front national.2 janv. 2020 • 45 min
- Le Tribunal Des Flagrants Délires, l’émission culte du président Claude Villers. avec Pierre Desproges en "procureur de la République Desproges française", et Luis Rego, en avocat commis d’office, l’avocat "le plus bas d'Inter".1 janv. 2020 • 45 min
- Le Tribunal Des Flagrants Délires, l’émission culte de Claude Villers avec Pierre Desproges et Luis Rego.30 déc. 2019 • 45 min
- Invité de l'émission culte en 1982, pour la sortie du film "Deux Heures moins le quart avant Jésus-Christ", Jean Yanne décline son identité ainsi : "un peu producteur, un peu metteur en scène, un peu auteur, un peu compositeur, un peu acteur".25 déc. 2019 • 45 min
- Le Tribunal Des Flagrants Délires, l’émission satirique sous forme de procès présenté par le président du tribunal Claude Villers, surnommé par Pierre Desproges « Massif central »24 déc. 2019 • 45 min
- (Re)découvrez l’émission culte de France Inter avec Claude Villers, Pierre Desproges et Luis Rego23 déc. 2019 • 45 min
- Deux heures de spectacle et d'humour pour rendre hommage à Pierre Desproges disparu il y a 30 ans aujourd'hui18 avril 2018 • 2h 11
- Certaines émissions laissent une marque indélébile dans notre mémoire d'auditeur. Le Tribunal des Flagrants délires en fait partie. Deux saisons durant, oui seulement deux saisons, Claude Villers et sa bande ont animé les fins de matinée d'Inter en secouant quelque peu leurs invités.12 avril 2018
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Claude Villers est né le 22 juillet 1944. Parti jeune de chez ses parents pour fuir le métier d'employé de banque, il commence à gagner sa vie en étant catcheur. Sans relation, il parvient cependant rapidement à devenir journaliste. Il obtient sa carte de presse en 1962, l'année de ses 18 ans. Deux ans plus tard, il arrive à France Inter pour travailler aux côtés de José Artur dans son émission "Table ouverte". C'est le début d'une collaboration et d'une complicité. Claude Villers fait partie de l'équipe de lancement du "Pop club" en 1965.
En 1968, il quitte Paris pour New York, où il devient correspondant de l’ORTF. Il couvre en 1969 les premiers pas de Neil Armstrong sur la Lune, ainsi que les concerts de Woodstock. De retour à Paris en 1971, il anime l’émission quotidienne "A plus d’un titre", dans laquelle il évoque l'histoire américaine et la vie aux Etats-Unis.
Il aime changer régulièrement de formule. Il se lance dans une nouvelle aventure en 1973 avec l'émission "Pas de panique". L’équipe de "Pas de panique" est composée de Monique Desbarbat et Jean Morzadec. A la programmation musicale, Bernard Lenoir. Au micro à ses côtés, Olivier Nanteau et Patrice Blanc-Francard. Olivier Nanteau est alors un critique d’art et d’architecture, Patrice Blanc-Francard est apprécié pour sa culture musicale. L’émission est inspirée par les lectures new-yorkaises de Claude Villers. Elle est composée de sketches parodiques, de reportages et de feuilletons.
C'est à l'issue d'un numéro de "Pas de panique" le 2 avril 1974, que Claude Villers apprend la mort de Pompidou et c'est à lui que revient l'exercice délicat d'annoncer la mort du président de la République à l'antenne.
Nouvelle émission en 1976 avec "Marche ou rêve" : Claude Villers envoie de jeunes reporters enregistrer des témoignages dans les régions. Suivront : "Comme on fait son lit on se couche" en 1978, "Visas" en 1979. Et surtout "Le Tribunal des flagrants délires" en 1980.
De septembre 1980 à juin 1983, "Le Tribunal des flagrants délires" fait passer ses invités sur le "gril". L'émission révèle le talent radiophonique et l' humour pince sans rire de Pierre Desproges, dont les réquisitoires sont restés fameux. Surtout celui contre Jean-Marie Le Pen dans l'émission du 28 septembre 1982. Villers embauche Pierre Desproges après avoir repéré ses brèves dans les pages de "L'Aurore". Luis Rego, avocat de l'accusé, marque aussi par ses plaidoiries. Le Tribunal a compté deux saisons : de septembre 1980 à juin 1981, puis de septembre 1982 à juin 1983. La chanson du Tribunal des flagrants délires est reprise par le public lors des enregistrements : "Nous sommes le Tribunal, Dont on parle dans l'journal, Qui juge, qui condamne, Les messieurs comme les dames. Avec nous pas d'innocent, Tout le monde il est coupable, Nous en faisons le serment, Avant que vous n'passiez à table, Pas question de mentir, Pas moyen de s'en sortir, Y a vraiment rien de pire, Qu'les Flagrants délires."
Claude Villers produit trois autres émissions satiriques par la suite : "Bienvenue au paradis" de 1988 à 1990, "Le Vrai-faux journal" de 1990 à 1992, et "Tous aux abris" de 1996 à 1997. "Le Vrai-faux journal" se présente comme une parodie de journal radiophonique. Claude Villers, à la tête de l'édition est surnommé "Claude-Guillaume II" (allusion au journaliste Claude Guillaumin). Il présente également l'éditorial "d'Ivan Doubaï" (autre allusion, à Ivan Levaï cette fois-ci). Au générique de ce programme figurent : Isabelle Motrot, Pascal Brunner, Laurent Ruquier, Virginie Lemoine. Durant la guerre du Golfe, l'émission est émaillée de faux reportages. Un chroniqueur, Laurent Tastet, est "envoyé spécial" à Bagdad sous le nom de Jean Sairien.
Mais Claude Villers est aussi un conteur : de 1992 à 1995, il raconte chaque jour dans "Marchand d'histoires" la vie des aventuriers, des stars du cinéma, des écrivains, à travers des récits et des entretiens. Une heure de voyage qu'il prolonge de 1997 à 2004 avec "Je vous écris du plus lointain de mes rêves" : Claude Villers et ses reporters guident les auditeurs aux quatre coins du monde, de la Malaisie au désert mauritanien, de la Grèce au Kenya, en passant par Zanzibar et les Alpilles.
Après quarante ans de carrière à Inter, Claude Villers présente sa dernière émission le 27 juin 2004, une balade en compagnie du chanteur Jean Ferrat. Amoureux des bateaux et des trains, il leur a consacré beaucoup d'émissions, mais aussi plusieurs ouvrages. Il a retracé son aventure radiophonique dans le livre Parole de rêveur : quarante ans de radio, paru au Pré-aux-Clercs en 2004.