Edouard Victoire Antoine Lalo
Compositeur (Lille, 27 janvier 1823-Paris, 22 avril 1892)

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Biographie

Originaire de Lille, c’est dans sa ville natale, en 1833, qu’Edouard Lalo débute son cursus musical au violon avec Joseph Müller, puis avec le violoncelliste Peter Baumann. Ce dernier ayant joué les symphonies de Beethoven sous la direction du compositeur à Vienne, il oriente naturellement les goûts de Lalo vers la musique germaniste. En 1839, Lalo poursuit ses études à Paris avec Pierre Baillot et François Habeneck pour le violon et avec Julius Schulhoff et Josèph-Eugène Crèvecœur pour la composition. Pour assurer sa subsistance, Lalo enseigne le violon aux particuliers et occupe un poste de violoniste par intermittence à l**’Opéra-Comique** et à la Grande Société Philharmonique fondée par Berlioz. Il compose également ses premières œuvres importantes : Trio pour piano, violon et violoncelle en ut mineur, Grand Duo Concertant pour piano et violon op.12 (ou Sonate en ré majeur), Sonate pour violoncelle et piano.
En 1856, le Quatuor Armingaud dans lequel Lalo occupe d’abord la place d’altiste (puis de second violon), donne son premier concert Salle Erard. C’est ce quatuor qui créé son Quatuor à cordes en mi bémol majeur. Le 20 juillet 1861, il épouse Zoé Labbé qui meurt prématurément en 1864. L’année suivante, il se remarie avec Julie-Marie-Victoire Bernier de Maligny. De cette union naît leur fils Pierre Lalo. Dans les années 1850-1870, Lalo explore la mélodie et, à l’instar de Gounod, Bizet, Delibes ou Berlioz, il devient l’un des pionniers d’une forme emblématique de la musique vocale française. C’est également dans les années 1870 que Lalo compose ses œuvres les plus jouées aujourd’hui : La Symphonie Espagnole pour violon et orchestre, Concerto pour violoncelle et orchestre, Concerto en fa majeur pour violon et orchestre.
Parallèlement aux œuvres instrumentales, Lalo se tourne aussi vers la composition d’ouvrages lyriques : Fiesque, Le Roi D’Ys, et La Jacquerie, dernière œuvre achevée par Arthur Coquard et créé à titre posthume en 1895 à Monte-Carlo. Son unique ballet Namouna sur un livret de Charles Nuitter et Marius Petitpa, quant à lui, ne remporte pas le succès escompté (il tire alors du ballet une Suite pour orchestre).
Edouard Lalo décède le 23 avril 1892 à Paris, d’une maladie du cœur.
Lalo en 6 dates :
- 1835 : Premier prix de Solfège au conservatoire de Lille
- 1838 : premier prix de violon au conservatoire de Lille
- 1868 : tente le concours organisé par le ministère des Beaux-Arts pour les institutions lyriques afin de stimuler la créativité des jeunes compositeurs. Il propose Fiesque. L’œuvre est classée troisième.
- 1871 : devient membre de la Société Nationale de Musique, fondée par Romain Bussine et Camille Saint-Saëns dont l’objectif est la promotion de la musique française.
- 1873 : quitte le Quatuor Armingaud
- 1889 : Officier de la Légion d’Honneur
Lalo en 6 œuvres :
- 1855 : 6 Mélodies op.17
- 1856 : Quatuor à cordes op.19
- 1877 : Concerto pour violoncelle et orchestre
- 1878 : Fantaisie norvégienne
- 1880 : Namouna
- 1886 : Symphonie en sol mineur
Biographie de la bibliothèque musicale, novembre 2018