George Sand : podcasts et actualités

George Sand

écrivaine française

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Crédit photo : George Sand © Getty - Hulton-Deutsch Collection
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George Sand écrivaine française

Apprenant en 1876 la mort de George Sand, Victor Hugo, son contemporain, avait dit :

Je pleure une morte, je salue une immortelle !

A sa mort, à 71 ans, l’écrivaine française jouissait déjà d’une reconnaissance considérable même si, peu consensuelle, elle n’est jamais entrée à l’Académie française. Celle qu’on appelait “la Dame de Nohant” en référence au château hérité de sa grand-mère dans le Berry, est de tous les salons littéraires parisiens et, chez elle, se pressaient tout au long du XIXème siècle Balzac ou Flaubert, qu’elle appelle “mon troubadour” mais aussi Chopin, Liszt ou encore Delacroix.

On dit d’elle qu’elle n’a jamais cessé d’écrire, surtout la nuit, pendant 46 ans. Dans ses Correspondances, on peut lire cette phrase de George Sand :

J’ai un but, une tâche, disons le mot, une passion. Le métier d’écrire en est une violente et presque indestructible.

Au-delà de son oeuvre romanesque, celle qui est connue comme la toute première femme à avoir jamais vécu de sa plume a aussi publié pièces de théâtre, nouvelles, critiques littéraires et écrits politiques. Car celle qui était née Aurore Dupin était féministe avant la lettre. Elle fait scandale en se choisissant un pseudo au prénom masculin dès l’âge de 25 ans, porte le costume d’homme, et a avec Alfred de Musset une relation passionnelle mais pas exclusive dont il s’ouvre dans Confession d’un enfant du siècle.

Militante, elle participe à la création de La Cause du peuple et d’autres titres de presse, s’oppose à Napoléon III et à la proclamation de l’Empire, en 1851, et irrigue jusqu’à ses romans les plus champêtres de préoccupations politiques, prenant la défense du prolétariat.

Jusqu’au bout, Baudelaire ou Barbey d’Aurevilly resteront de fervents détracteurs de George Sand, tout comme la majorité des comédiens de la Comédie française, dont on dit qu’ils refusaient de jouer ses pièces. Dans Mon coeur mis à nu , Charles Baudelaire écrit plusieurs fois à son sujet, et notamment ce passage féroce :

La femme Sand est le Prudhomme de l'immoralité. Elle a toujours été moraliste. Seulement elle faisait autrefois de la contre-morale. Aussi elle n'a jamais été artiste. Elle a le fameux style coulant cher aux bourgeois. Elle est bête, elle est lourde, elle est bavarde; elle a dans les idées morales la même profondeur de jugement et la même délicatesse de sentiment que les concierges et les filles entretenues. Ce qu'elle a dit de sa mère. Ce qu'elle dit de la poésie. Son amour pour les ouvriers. Que quelques hommes aient pu s'amouracher de cette latrine, c'est bien la preuve de l'abaissement des hommes de ce siècle.

Crédit photo : George Sand © Getty - Hulton-Deutsch Collection