Gustav Holst
Compositeur anglais (1874 à Cheltenham – 1934 à Londres)

Toute l'actualité











Biographie

Gustavus Theodore von Holst est issu d’une famille d’origine suédoise. Son père étant musicien professionnel, le jeune Gustav étudie le piano, le violon et le trombone. Mais sa santé est précaire. Il souffre d’asthme, et aussi d’une neuropathie qui le gêne pour jouer du piano. Cela ne l’empêche pas de devenir organiste et maître de chœur à Gloucestershire à l’âge de dix-sept ans. Par ailleurs, il entre au Royal College of Music. Il y étudie notamment la composition auprès de Charles Villiers Stanford. Ce dernier apprécie son élève déplorant juste qu’il soit aussi attiré et influencé par la musique de Richard Wagner. En 1895, Gustav Holst rencontre Ralph Vaughan Williams. Toute leur vie, les deux hommes entretiendront une franche amitié, faite de soutien, d’influence, mais aussi de critique constructive. En 1898, Gustav Holst devient tromboniste professionnel et tourne au sein de grandes formations, comme l’Orchestre National d’Ecosse, ou même avec des ensembles populaires, ce afin de gagner sa vie. Il perçoit cette activité comme une perte de temps et préfèrerait se consacrer à la composition. Mais son ami Ralph Vaughan Williams, au contraire, l’encourage, argumentant qu’ainsi il se forme à l’écriture orchestrale. En 1901, Gustav Holst épouse Isobel, une jeune chanteuse, qui lui donnera une petite Imogen six ans plus tard. L’année suivante est celle de la création de la Symponie the Costwolds. Après la mort de son père, survenue en 1903, Gustav Holst abandonne la carrière de musicien d’orchestre, et se lance dans l'enseignement musical à la Saint Paul’s Girl’s School et au Morley College. Sa pédagogie bouscule les traditions. Il sensibilise ses étudiants à l’importance de la musique populaire. En 1911, avec l’aide précieuse de ses étudiants, il donne l’opéra The Fairy Queen de Henry Purcell, qui n’avait plus été joué depuis 1695.
Lorsque la Première Guerre Mondiale éclate, en 1914, Gustav Holst est réformé à son grand regret, tandis que sa femme conduit des ambulances. Lui qui voulait servir la cause de son pays, est très déçu. De plus, il perdra son ami George Butterworth, mort au combat, dans la Somme en 1916. Il doit attendre 1918 pour avoir enfin la possibilité de participer à l’effort d’une guerre finissante. Il est envoyé en Grèce pour travailler avec les troupes britanniques en attente de démobilisation. Cependant, il doit abandonner sa particule : von Holst fait trop germanique. Il devient ainsi officiellement Gustav Holst. Un concert d’adieu est organisé le 29 septembre au Queen’s Hall. Sir Adrian Boult dirige les Planètes en création mondiale. En 1919, à son retour de Grèce, Gustav Holst compose l’Ode to death, considérée par Vaughan Williams comme sa plus belle œuvre chorale. Le succès est enfin là. L’Orchestre Philharmonique de New York et l’Orchestre Symphonique de Chicago le sollicitent car ils veulent être les premiers à jouer les Planètes aux Etats-Unis. En 1920, Hymn of Jesus reçoit un accueil enthousiaste. Le compositeur qui fuit les honneurs doit affronter la renommée et la gloire. Mais en 1923, appelé à donner des conférences aux Etats-Unis, il doit renoncer suite à un accident. Il se replie sur une vie plus tranquille à la St Paul’s Girl’s School, ce qui lui permet de terminer sa First Choral Symphony. En 1927, il compose Egdon Heath à la demande de l’Orchestre Symphonique de New York, mais l’oeuvre n’est pas très bien accueillie. En 1932, Gustav Holst est invité à enseigner à Harvard. Il tombe malade, et sa santé décline. Il revient en Angleterre au bout de six mois, et décède à Londres le 25 mai 1934.
Gustav Holst en 6 dates :
- 1895 : rencontre Ralph Vaughan Williams
- 1901 : se marie pour la vie avec Isobel
- 1911 : recrée The Fairy Queen de Purcell
- 1918 : création des Planètes
- 1923 : premier voyage aux Etats-Unis
- 1932 : second voyage aux Etats-Unis
Gustav Holst en 6 œuvres :
- 1900 : Symphonie the Costwolds, pour orchestre
- 1908 : Savitri, opéra de chambre
- 1916 : The Planets, pour orchestre et chœur de femmes
- 1919 : Ode to death, pour chœur et cordes
- 1927 : Egdon Heath (Homage to Thomas Hardy), pour orchestre
- 1931 : Hammersmith, pour orchestre
Biographie de la Documentation Musicale de Radio France, janvier 2020