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Hannah Arendt (1906-1975), est née en 1906 à Hanovre (Allemagne), dans une famille juive. Elève de Martin Heidegger puis d'Edmund Husserl, elle soutient à 22 ans son doctorat sur "Le concept d'amour chez Saint Augustin", sous la direction de Karl Jaspers - qui restera son véritable maître à penser jusqu'à la mort de ce dernier en 1969.
Philosophe juive allemande, disciple de Heidegger et de Jaspers, elle fut contrainte de fuir les persécutions nazies.
C'est pourquoi, en 1933, elle fuit l'Allemagne nazie et se réfugie en France, où elle résidera jusqu'en 1940. À Paris, Hannah Arendt rencontre Jean-Paul Sartre, Raymond Aron, Stephane Zweig, Bertold Brecht au sein d'organisations sionistes pour lesquelles elle milite. Elle y fait aussi la connaissance d'Heinrich Blücher, un communiste allemand qu'elle épouse quelques années plus tard.
En 1941, la philosophe émigre aux Etats-Unis avec sa mère et son mari. 1951 marque le début de sa renommée avec notamment la publication de son livre "Les origines du totalitarisme".
A partir de 1955, Hannah Arendt donne dans diverses universités américaines des séries de conférences qui permettront l'élaboration d'ouvrages tels que : "La crise de la culture" (1958), "La condition de l'homme moderne" (1958), "Essai sur la révolution" (1963).
Jusqu'à sa mort en 1975, Hannah Arendt sera professeure à la New School for Social Research de New York.
Son dernier livre, resté inachevé, "La vie de l'esprit", est publié de façon posthume en 1978.
Outre les livres qui ont déjà été cités plus haut, notons ces quelques autres ouvrages : "Le système totalitaire" (1951), "Eichmann à Jérusalem (1963), "Du mensonge à la violence (1972).
Hannah Arendt conceptualise le "totalitarisme", système politique qui exerce un contrôle total sur les individus et sur les activités sociales : "Le régime totalitaire transforme toujours les classes en masses, substitue au système des partis, non pas des dictatures à parti unique, mais un mouvement de masse, déplace le centre du pouvoir de l'armée à la police, et met en oeuvre un politique étrangère visant ouvertement à la domination du monde" (Le système totalitaire).
Elle crée aussi le concept de "vita activa", cette "vie humaine en tant qu'activement engagée à faire quelque chose, s'enracinant toujours dans un monde d'hommes et d'objets fabriqués" (Condition de l'homme moderne).