Hélène Mouchard-Zay

La roue de l’Histoire a tourné : les enfants du Vél d'Hiv sont aujourd’hui pleinement entrés dans le récit de l’histoire nationale – et en 2015, aux côtés de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Germaine Tillion, Jean Zay entrait au Panthéon. Alors maintenant ?

À Pithiviers, à Beaune-la-Rolande, il n’y a plus rien. Mais à Orléans, une ancienne école maternelle est devenue un musée mémorial et un centre de recherche : la mémoire des camps d’internement du Loiret est ici, à travers les histoires, les documents, les objets – archives fragiles et précieuses.

Pour Hélène Mouchard-Zay, c’est le temps du départ d’Orléans, de l’exercice d’un métier, l’enseignement, qui est à la fois la transmission et l’innovation. C’est aussi le temps de prendre sa place dans l’époque, marquée par la guerre d’Algérie et Mai 68.

Les questions que l’on ne peut pas poser, où leur trouver une réponse ? Peut-être dans les archives familiales, où le cœur d’une époque que la France préfère oublier continue de battre.

Hélène Mouchard Zay a quatre ans à la mort de son père, Jean Zay, ministre du Front populaire assassiné par la milice de Vichy. Du monde « en feu » décrit par son père en 1944, que reste-t-il ? Une ville, Orléans, une famille exceptionnelle, et beaucoup de silences, à partir desquels se construire.

Après l'échec du coup d'état de juillet 2016, Erdogan intensifie la répression de l’opposition et concentre le pouvoir : état des lieux. En deuxième partie, on revient sur l'épisode tragique de juillet 1942 en s'interrogeant sur la mémoire et la postérité de la rafle du Vel d'Hiv.

Une fiction écrite par Jean-Pierre Thiercelin, dans une réalisation de Sophie-Aude Picon, un programme proposé par Patrick Liegibel