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Née au sein d’une famille juive polonaise, Ida Haendel commence le violon à l’âge de trois ans avec son père. A cinq ans, elle remporte le Premier Prix Huberman à Varsovie en interprétant le Concerto pour violon de Beethoven, et confirme ainsi son statut d’enfant prodige. En 1935, elle se retrouve en compétition avec David Oistrakh et Ginette Neveu au Concours Wieniawski. Deux ans plus tard, en 1937, elle s’installe à Londres. Son imprésario prétend alors qu’elle a quatorze ans afin de lui permettre de jouer lors d’un concert interdit aux enfants. C’est ainsi que certaines biographies mentionneront 1923 comme date de naissance. A Londres, elle entame une longue collaboration avec les Proms, lors desquelles elle jouera 68 fois. Durant le conflit, elle obtient la nationalité anglaise et continue à jouer, souvent pour les troupes armées anglaises et américaines. Elle fait ses débuts aux Etats-Unis après la guerre. En 1949, elle reçoit les félicitations écrites de Jean Sibelius pour l’interprétation qu’elle donne de son Concerto pour violon.
A partir de 1952, et jusqu’en 1989, Ida Haendel s’installe à Montréal, et nourrit abondamment la vie musicale canadienne. C’est aussi la période où elle se produit dans le monde entier lors de tournées internationales, en Europe, en Amérique du Sud et en Asie. En 1973, elle est la première artiste occidentale à être invitée par la Chine après sa Révolution Culturelle. En 2006, elle donne un concert à Auschwitz en présence du Pape Benoît XVI. Une de ses dernières apparitions publiques a lieu en 2010, lors d’un concert en hommage à Myra Hess à la National Gallery. A l’issue de sa carrière, elle continue à servir la musique en présidant des compétitions comme le Concours Wieniawski. Ida Haendel a joué sur un instrument du grand Stradivarius, et avec les plus grands chefs d’orchestre. Outre Sergiu Celibidache avec lequel elle a particulièrement collaboré, elle a été accompagnée par Sir Thomas Beecham, Adrian Boult, Charles Munch, Otto Klemperer, Sir Georg Solti, Bernard Haitink, Rafael Kubelik, Simon Rattle. Passionnée par la musique allemande, elle n’en a pas pour autant délaissé la musique du XXème. Elle a notamment créé Tartiniana de Luigi Dallapiccola. Son talent et sa passion ont inspiré des violonistes de la génération d’après comme Anne-Sophie Mutter ou Maxim Vengerov.
Ida Haendel en 6 dates :
- 1935 : en compétition avec David Oistrakh et Ginette Neveu au Concours Wieniawski 1949 : elle est félicitée par Sibelius pour son interprétation du Concerto pour violon 1952 : s’installe à Montréal
- 1949 : elle est félicitée par Sibelius pour son interprétation du Concerto pour violon
- 1952 : s’installe à Montréal
- 1973 : elle est invitée par la Chine
- 1991 : Commandeur de l’ordre de l’Empire Britannique
- 2006 : donne un concert à Auschwitz en présence du Pape Benoit XVI
Ida Haendel en 6 enregistrements :
- Concerto pour violon de Beethoven, dir. Rafael Kubelik, EMI, 1951
- Concerto pour violon de Brahms, dir. Sergiu Celibidache, EMI, 1955
- Concerto pour violon de Tchaikovski, dir. Sir Eugene Goosens, EMI, 1958
- Concerto pour violon de Walton, dir. Paavo Berglund, EMI, 1977
- Sonates et partitas de Bach, EMI, 1995
- Sonate pour violon et piano n°3 d’Enesco, piano Vladimir Ashkenazy, DECCA, 1996
Biographie de la Documentation de Radio France, juillet 2020