Jean-Claude Schmitt

Pourquoi les mois ne se composent-ils pas de trois semaines de dix jours, par exemple ? Ou de six semaines de cinq jours ? Voici l'histoire de notre semaine de sept jours, de ses origines à sa fonction sociologique.

Vers l'an 1200, dans le sud de l'Allemagne, une bande de démons s'amuse à tracasser une communauté de moines cisterciens. Possessions, taquineries, frayeurs, tout est consigné dans le Livre des révélations, un trésor pour l’historien et l'historienne, étonnées par les ravages du confinement !

Parmi les idées reçues sur l'enfer, la plus répandue est sans doute que la première crainte de l'homme du Moyen Age était d'être condamné à brûler dans ses flammes. Nourri des terrifiantes représentations dont raffole son iconographie, le Moyen Age craignait-il pour autant l'enfer à ce point ?

Il est partout sans qu'on en ait toujours conscience : le rythme est consubstantiel à la vie, comme le sont les battements du coeur ou le souffle de la respiration. Dès qu'on parle, dès qu'on marche, on adopte un rythme. Il caractérise aussi les sociétés et les cultures.

Voici plus de dix ans que la querelle des rythmes scolaires bat son plein. D’un côté, les partisans des seuls quatre jours hebdomadaires, tels que les avait voulu Xavier Darcos, ministre de l’Education nationale en 2008, réduisant le temps de travail des écoliers de 26 à 24 heures par semaine...

En première partie, un entretien avec Jean-Claude Schmitt à l'occasion de la parution de "Les rythmes au Moyen Age" puis en deuxième partie, un échange avec Jean-Manuel Roubineau pour son livre "Milon de Crotone ou l’invention du sport".