Jean-Pierre Melville
Réalisateur, scénariste
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Jean-Pierre Melville, de son vrai nom Jean-Pierre Grumbach, naît en 1917. Il se passionne très jeune pour le cinéma, en tant que spectateur et s’initie aussi à la caméra grâce à une Pathé-Baby avec laquelle il filme sa famille. Il raconte souvent avec émotion les heures passées dans les salles obscures qui lui ont forgé une grande connaissance cinéphilique et lui ont donné la passion pour le cinéma américain.
En 1942, Jean-Pierre Melville s’engage à Londres dans les Forces Françaises Libres où il prend le surnom de “Melville” en hommage à Herman Melville, l’auteur de Moby Dick. Il gardera par la suite ce nom comme pseudonyme. Il tourne en totale autonomie, de façon presque clandestine n’ayant pas obtenu en amont les droits d’adaptation, Le silence de la mer (1949) d’après un texte de Vercors. L’année suivante, il tourne avec Jean Cocteau Les Enfants terribles, une adaptation du roman du même nom.
En 1955, dans une volonté d’indépendance totale, à la recherche d’un cinéma français d’auteur libre de toute contrainte, Melville achète ses propres studios de production, les studios Jenner. Il commence alors son cycle de films de gangsters au style épuré presque abstrait dans lequel Melville excellera, avec Bob le flambeur en 1956. Après la parenthèse de Léon Morin, prêtre avec Jean-Paul Belmondo, Melville revient au policier deux ans plus tard avec Le Doulos et L'Aîné des Ferchaux, adapté d’un roman de Georges Simenon. Après quatre ans d'absence, il réalise Le Deuxième Souffle (1966) avec Lino Ventura puis Le Samouraï, première collaboration avec Alain Delon.
En 1969, Jean-Pierre Melville change de cap et met en scène L'Armée des ombres adapté du roman de Joseph Kessel mais où il retrace aussi certains de ses propres souvenirs de la Résistance. Le cinéaste renoue avec les films policiers et Alain Delon avec Le Cercle rouge (1970) qui fut aussi le dernier film de Bourvil et qui qui connaît un grand succès, avant de tourner son dernier film sorti en 1972, Un flic toujours avec Alain Delon plus silencieux que jamais, film qui fut un relatif échec commercial. Jean-Pierre Melville meurt des suites d’un AVC au cours d’un dîner de travail en compagnie de l'écrivain Philippe Labro et d'Alain Delon le 2 août 1973.