Kaoutar Harchi

Pour mieux penser le concept de race, est-il nécessaire d’en sortir pour l’articuler à d’autres ? Le risque de l’essentialisation n’est-il pas aussi dans l’homogénéisation du vécu de la racialisation ? Mais à multiplier les points de vue ne risque-t-on pas l’éclatement des sujets et des discours ?

En France, le célèbre roman d’Agatha Christie "Dix petits nègres" a été renommé en 2020 "Ils étaient dix", bien des décennies après les Américains et les Britanniques. "On ne peut plus rien dire" se sont offusqués certains. Alors… censure liberticide et insupportable ou régulation nécessaire ?

Et si les critiques politiques fortes dont fait l'objet l'Universel depuis une vingtaine d'années tenaient à une mauvaise manière de poser philosophiquement le problème ? Avec Julia Christ et Kaoutar Harchi.

Des histoires de famille qui se transmettent après des années de silence (Lina Soualem), des origines familiales troublées par les injonctions contradictoires de l'intégration (Kaoutar Harchi), et des parcours individuels entremêlés qui questionnent l'exil (Lydia Ourahmane).

Kaoutar Harchi nous parle d'un livre, "Beloved" de Toni Morrison, qui la poursuit depuis sa première lecture. Un récit sur la violence, l'esclavage, et la mémoire...

Rencontre avec deux jeunes auteurs déjà confirmés, Kaoutar Harchi et Antoine Wauters dont les romans comptent en cette rentrée littéraire 2021. Nous plongerons tout d’abord dans l’œuvre "Comme nous existons" -Actes-Sud- puis dans celle d'Antoine Wauters "Mahmoud ou la montée des eaux" -Verdier-.

Histoires politiques et intimes de la "méritocratie".

Avec "Comme nous existons", Kaoutar Harchi livre un récit autobiographique qui renvoie un miroir à l'école, à la société, et à tout un chacun.

Elle dresse la cartographie intime d'une enfant de l'immigration, avec ses îlots enchantés et ses exils douloureux. L'écrivaine et sociologue Kaoutar Harchi revient sur son parcours dans "Comme nous existons" (Actes Sud, 2021).

Deuxième étape de cette navigation littéraire en Méditerranée : l'Algérie, à travers "L’Amour, la fantasia" d'Assia Djebar (1936-2015) qui tresse autobiographie d’une jeune femme dans les années 1950, réflexions sur l'entrelacement des langues et sur la brutalité de la conquête coloniale.

Présenté aujourd’hui en Conseil des Ministres, le projet de loi "confortant les principes républicains" contient plusieurs articles concernant les droits des femmes. Ces derniers vont-ils être augmentés grâce à ce texte ?

Des femmes de sensibilités différentes croisent leur réflexion autour de questions urgentes telles que la radicalité, l’imaginaire, le sens, l’écriture, l’altérité. Questions dont le but est de nous arracher à la banalité et à l’érosion du sens, au profit d’une imagination féconde et créatrice.