Kitsou Dubois : podcasts et actualités

Kitsou Dubois

Chorégraphe et chercheuse en danse

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Kitsou Dubois Chorégraphe et chercheuse en danse

En 1990 Kitsou Dubois participe à un vol parabolique* avec le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) qui lui permet de vivre quelques minutes d’apesanteur. A partir de cette expérience fondatrice, elle développe un travail sur le corps confronté à des situations de gravité altérée. Elle s’empare du phénomène de l’apesanteur pour explorer autrement le mouvement, la perception de l’environnement, la sensation du temps, le rapport à la matière, le rapport à l’autre, la poétique d’un milieu où tous les repères sont bouleversés.

« Quand on plane en apesanteur, le corps se propage dans l’espace au point qu’on perd le sens de ses limites. Le mouvement devient infini, fluide comme on n’avait jamais osé l’imaginer. C’est la grâce, une véritable aventure intérieure. Paradoxalement, on fait aussi l’expérience, qui peut être angoissante, du vide absolu. On n’a plus de poids, mais on est quasiment déstructuré. La gravité est fondamentale pour l’humain, elle masque toutes les autres forces. Il s’agit donc, pour ne pas se perdre, de retrouver son centre, de recréer des limites. » (Kitsou Dubois, chorégraphe de l’apesanteur, Rosita Boisseau, Le Monde, 1er septembre 2004).

Son écriture chorégraphique fait émerger des états de corps qui brouillent les limites entre lourd et léger, entre puissance et fluidité, entre danseurs et acrobates, entre corps vivant et corps projeté. Elle s’empare de l’image, à la fois comme témoin et mémoire du corps sans poids, est aussi comme un partenaire privilégié qui propose d’autres densités de corps. Elle ouvre l’espace du plateau à d’autres espaces. Elle explore le temps du mouvement et le temps de la représentation.

Kitsou Dubois crée des pièces oniriques qui troublent la perception du spectateur. Les mouvements alternent entre perte de repères et points d’ancrage. Un lien se tisse entre le corps des danseurs et celui du spectateur, les unissant dans un vertige commun.

Son travail artistique donne naissance à différentes formes : spectacles, installations vidéo, création in situ et films documentaires.

** la seule façon d’expérimenter l’apesanteur tout en restant « sur Terre ». Un avion monte à haute altitude, coupe les gaz et tombe à pic. Le corps est délesté de son poids pendant 20 secondes avant de dégringoler à nouveau sur le sol de la carlingue. Ces vols recréent les conditions de vie en gravité zéro des astronautes dans leur station orbitale.*

A venir :

« Variations autour de la gravité » , création *in situ * pour le Festival Ouf d’Astro, au Planétarium de Vaulx-en-Velin, le 25 février 2011 à 18h30 et 20h30

« Sous le Vertige » , création plateau danse et cirque, au Manège de Reims, les 11 et 12 mars 2011 à 20h30

Portrait : crédits Diane Delehaye