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Laurine Rousselet (31 décembre 1974) entreprend très jeune sa trajectoire poétique par la publication des recueils Mémoire de sel (en bilingue français/arabe) en 2004, et Séquelles en 2005. La densité, l’intempestif, portés par une rythmique indéfectible caractérisent son écriture. Un recueil d’aphorismes, Hasardismes, paru en 2011, témoigne, du côté du sens, de ce noyau originaire. Sa voix s’associera régulièrement au travail musical lors de ses lectures (notamment avec le compositeur Abdelhadi El Rharbi) et, dans ses livres, aux expressions plastiques de peintres et graveurs (Vladimir Velickovic, Serge Kantorowicz, Ramón Alejandro), montrant que cette densité originelle cherche à s’éprouver comme plus juste dans la rencontre avec d’autres arts comme un dialogue avec l’Autre. Le passage à la prose lui permettra de déployer les tensions qui président à sa poésie, entre le son et le sens, entre le sens et son élan : De l’or havanais , en 2010, La Mise en jeu , en 2012. Enfin collaborer à des revues en langue étrangère (Archipiélago , México) ou bien encore lire, traduire, recueillir des poèmes de multiples horizons dans Les Cahiers de l’Approche (codirigés avec Erwann Rougé) sont aussi une façon de renverser la force centrifuge de sa poétique en écoutant et en donnant à écouter.
Journal de l’attente est paru aux éditions Isabelle Sauvage, 2013. Ce recueil, composé d’une centaine de poèmes, écrit d’une traite, interroge dans ses tourbillons le corps et sa lutte, l’amour, sa perte, la confrontation au langage, et fait jaillir l’errance d’un bout à l’autre. Aucun repli dans cette langue nouvelle. Le désassujettissement respire la contorsion des signes. L’obsession de la mort est porteuse de feu. Ce recueil, d’une grande intensité, brandit la liberté du bouleversement.
Crédit photo : © Pierre Souchar