Marie Bonaparte
Pionnière de la psychanalyse
-
- Dernière descendante de Napoléon Bonaparte, Marie Bonaparte défie son milieu aristocratique, épouse le fils du roi de Grèce, et se réinvente grâce à sa cure avec Freud. Elle devient la pionnière de la psychanalyse française, et sauve la vie de Freud en payant sa rançon aux Nazis.24 juill. 2022 • 58 min
- Dernière descendante de Napoléon Bonaparte, Marie Bonaparte défie son milieu aristocratique, épouse le fils du roi de Grèce, et se réinvente grâce à sa cure avec Freud. Elle devient la pionnière de la psychanalyse française, et sauve la vie de Freud en payant sa rançon aux Nazis.11 avril 2020 • 58 min
- Du côté obscur de la puissance poétique d'Egar Allan Poe, on trouve des récits policiers, des contes, de la poésie et au cœur de ces intrigues, des supplices, un chat noir, des effets pervers.6 août 2019 • 58 min
- Edgar Allan Poe (1809 – 1849), le poète et écrivain américain a publié sa première œuvre sous anonymat. Le succès s’est longtemps fait attendre et à sa mort précoce, à l’âge de 40 ans, il n’est pas encore l’auteur classique que nous connaissons aujourd’hui et auquel cette série rend hommage.5 août 2019 • 58 min
- Marie Bonaparte, princesse et psychanalyste, disciple de Sigmund Freud, est le sujet d'un "Profils perdus" en deux parties diffusé en 1987. Sa personnalité et son influence sont évoquées par Elisabeth Roudinesco, et, grâce à une archive de 1947, nous pouvons entendre sa voix.21 avril 2019 • 1h 00
- En 1987, Cécile Hamsy propose une évocation de la personnalité de la fascinante dernière Bonaparte : Marie Bonaparte, dans deux numéros de "Profils perdus". Premier volet avec en archive la voix de Marie Bonaparte et des commentaires d'Élisabeth Roudinesco et Philippe Sollers.21 avril 2019 • 1h 01
- Du côté obscur de la puissance poétique d'Egar Allan Poe, on trouve des récits policiers, des contes, de la poésie et au cœur de ces intrigues, des supplices, un chat noir, des effets pervers.23 oct. 2018 • 58 min
- Edgar Allan Poe (1809 – 1849), le poète et écrivain américain a publié sa première œuvre sous anonymat. Le succès s’est longtemps fait attendre et à sa mort précoce, à l’âge de 40 ans, il n’est pas encore l’auteur classique que nous connaissons aujourd’hui et auquel cette série rend hommage.22 oct. 2018 • 58 min
- Vienne, 14 mars 1938. Hitler marche sur Vienne. L’étau se resserre autour du père de la psychanalyse, dont les livres ont déjà été brulés en 1933. Freud consulte, écrit plus que jamais, fume cigare sur cigare et semble ne pas voir le péril monter.3 août 2018 • 1h 49
- Depuis 1891, Freud a emménagé au 19 de la Berggasse. Les visiteurs sont nombreux. Parmi eux, des hommes, souvent de futurs disciples. Mais surtout des femmes, patientes et futures analystes, desquelles Freud apprend beaucoup et qui vont parfois même enrichir ses propres travaux.2 août 2018 • 1h 48
- Dernière descendante de Napoléon Bonaparte, Marie Bonaparte défie son milieu aristocratique (elle a épousé le fils du roi de Grèce), et se réinvente grâce à sa cure avec Freud. Elle devient la pionnière de la psychanalyse française, et sauve la vie de Freud en payant sa rançon aux Nazis.27 janv. 2018 • 59 min
En savoir plus
Marie Bonaparte, "princesse Bonaparte", arrière-petite-fille de Lucien Bonaparte et petite-fille de Pierre Bonaparte (neveu de Napoléon Ier), est née le 2 juillet 1882 à Saint-Cloud. "Si quelqu’un écrit ma vie, qu’il l’intitule la dernière Bonaparte car je le suis. Mes cousins de la branche impériale ne sont que Napoléon".
Après le décès de sa mère à sa naissance, elle est élevée par des nourrices et sa grandmère paternelle, la princesse Pierre. Elle fuit son enfance mélancolique dans la lecture et l’écriture, et rédige, en anglais et en allemand, ses Bêtises, cinq petits cahiers de fictions et de rêves sur lesquels elle s’appuiera dans sa cure psychanalytique avec Freud.
Passionnée d’anatomie, elle aurait voulu être médecin, mais son père lettré lui refuse l’accès aux études. Alors elle entame sa vie mondaine en 1905, et en 1906, fait la rencontre du roi Georges Ier de Grèce dont elle épouse le second fils, Georges de Grèce, à Athènes, le 12 septembre 1907. Ils auront deux enfants, et vivront un étrange mariage à trois avec l’oncle de son mari que ses enfants surnomment "Papa two".
Son mariage n’empêche pas Marie Bonaparte d’avoir une vie amoureuse très libre (elle eut notamment pour amant l’homme d’Etat Aristide Briand et l’analyste Rudolph Lowenstein).
Marie Bonaparte, convaincue de souffrir de frigidité, est obsédée par ce qu’elle appelle sa "normalité orgastique". Sous le pseudonyme de A. E. Narjani, elle écrit en 1923 un article, Considérations sur les causes anatomiques de la frigidité chez la femme, et elle se fait opérer plusieurs fois à Vienne par le Professeur Halban, inventeur d’une méthode chirurgicale fantaisiste, censée guérir ses patientes de leur absence de plaisir.
En 1923, elle découvre l’oeuvre de Freud et fréquente les causeries de René Laforgue. Grâce à son intercession, Freud accepte de la prendre en analyse. Très vite, elle devient l’intime de la famille et la représentante de Freud à Paris. Le 4 novembre 1926, elle fait partie des neuf membres fondateurs de la la Société psychanalytique de Paris, et subventionne la première revue psychanalytique française, la Revue française de psychanalyse en 1927. Surtout, elle traduit l'oeuvre de Freud en français. En 1927, sa traduction du Souvenir d'enfance de Léonard de Vinci fait scandale dans son milieu, à tel point que son mari tente de la faire rompre avec Freud. Cela ne l’empêche pas de traduire les Cinq psychanalyses avec Loewenstein, et de poursuivre sa propre oeuvre, à travers notamment son étude de l’oeuvre d’Edgar Poe.
En 1938, grâce à ses connections diplomatiques, Marie Bonaparte aide Freud et sa famille à quitter l’Autriche nazie. Elle verse aux nazis la "rançon" colossale qu’ils exigent pour le laisser quitter le pays.
En mai 1939, l’Institut de Psychanalyse est fermé, et la Revue Française de Psychanalyse interrompt sa publication. Elle prend le chemin de l'exil avec la famille royale grecque : Crète, Alexandrie, puis Le Cap, en Afrique du Sud.
Après guerre, surnommée "Freud m’a dit", elle s’oppose au tournant lacanien pris par une partie du milieu psychanalytique. Elle s'investit de moins en moins dans la Société Psychanalytique de Paris à partir de 1957, mais poursuit ses publications, et ses engagements, notamment contre la peine de mort aux Etats-Unis.
Atteinte d'une leucémie, "la dernière des Bonaparte" meurt le 21 septembre 1962 à la clinique de Saint-Tropez. Elle lègue à la Société Psychanalytique de Paris des autographes de Freud, plusieurs collections complètes de ses œuvres, et des revues de psychanalyse rares. Elle est enterrée avec son mari dans la nécropole royale du domaine de Tatoï, près d’Athènes. Hélène Frappat