Pauline Viardot
Compositrice et cantatrice française (Paris, le 18 juillet 1821 - Paris, le 18 mai 1910)
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Pauline Garcia grandit au sein d’une famille espagnole de musiciens. Son père, Manuel est ténor. Ami proche de Lorenzo da Ponte, le célèbre librettiste de Mozart, il a participé à la création du Barbier de Séville de Rossini. Sa mère Joaquina Sitchez est aussi artiste lyrique. Elle enseigne très tôt le chant à Pauline, qui travaille son piano auprès de Franz Liszt. Le virtuose voit en elle une future concertiste. Mais le décès brutal, en 1836, de sa sœur Maria, la « Malibran », promise à une très grande carrière selon ses contemporains, va bouleverser la vie de Pauline. Sa mère décide qu’elle remplacera Maria et la destine à une carrière lyrique. En 1839, Pauline Garcia tient son premier rôle à l’opéra, la Desdemone d’Otello de Rossini. Elle compense un timbre de voix jugé ordinaire par une impressionnante tessiture (mezzo et soprano) au service d’une profonde musicalité. L’année précédente, elle a donné son premier récital de piano. Elle jouera souvent en quatre mains avec Clara Wieck, future madame Robert Schumann. A cette double carrière, vient s’ajouter un rôle d’épouse et mère en 1840 lorsqu’elle se marie avec Louis Viardot, critique musical et directeur de théâtre. Leur vie de famille sera heureuse, leur quatre enfants feront tous de la musique.
Pauline Viardot est très vite reconnue par le monde musical. Elle devient influente, et voit graviter autour d’elle de nombreux musiciens, artistes, et même écrivains comme George Sand, qu’elle réunit régulièrement chez elle à son domicile parisien. Gounod lui destine son opéra Sapho, Saint-Saëns lui dédie Samson et Dalila, Brahms, Schumann, Fauré composent pour elle. Cependant, le couple Viardot, républicain convaincu, va s’éloigner de la France lors de l’accession au pouvoir de Napoléon III, en 1849. Pour Pauline, c’est la carrière internationale. Elle s’installe quelques temps à Baden-Baden, où elle compose beaucoup, mettant à profit l’enseignement qu’elle a reçu d’Anton Reicha. Elle va se produire jusqu’à St Petersbourg, et sera l’une des premières artistes à faire connaître le répertoire russe en Europe occidentale.
Elle revient à Paris en 1859, et triomphe dans Orphée et Eurydice de Gluck, qu’Hector Berlioz a remanié en français à son intention. Mais, quelques années plus tard, sa voix fatiguée l’oblige à mettre un terme à sa carrière lyrique. Elle se concentre alors sur la composition et l’enseignement de l’art lyrique à de futures chanteuses. En 1874, les Viardot s’installent à Bougival, dans une demeure de maître offerte par leur ami très proche, l’écrivain Ivan Tourgueniev, qui réside sur le même terrain. Dans les alentours vit un certain Georges Bizet que Pauline soutient et encourage.
Pauline Viardot s’éteint à 89 ans. Oubliée, son œuvre est actuellement en train de renaître.
Pauline Viardot en 6 dates
- 1836 : décès de sa sœur cantatrice, la Malibran
- 1839 : premier rôle à l’opéra
- 1840 : mariage avec Louis Viardot
- 1849 : éloignement de la France
- 1859 : retour à Paris et triomphe dans Orphée de Gluck
- 1874 : elle s’installe à Bougival
Pauline Viardot en 6 œuvres
- La Jeune République, cantate pour solo, chœur et piano, 1848
- 12 mélodies sur des poésies russes, 1866
- 6 Morceaux, pour violon et piano, 1867
- Lieder, sur des poèmes de Goethe, Heine et Mörike, 1870
- 6 Mélodies, dont 2 sur des textes de Musset, 1887
- Cendrillon, opéra d'après Charles Perrault, 1904
Biographie de la Documentation de Radio France, avril 2021