Ravi Shankar
Sitariste et compositeur indien (1920, Bénarès, Inde / 2012, San Diego, Californie, Etats-Unis)
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De son vrai nom Robindra Shaunkor Chowdhury, Pandit (titre honorifique équivalent de ‘maître’) Ravi Shankar est d’abord un enfant qui danse. A 10 ans, il accompagne son frère ainé lui aussi danseur dans une troupe, en France à Paris, capitale culturelle importante, où il se retrouve scolarisé à l’Ecole catholique Saint-Joseph. C’est là qu’il apprend à parler le français jusqu’à savoir le maîtriser. Outre pour la musique, il se passionne pour le cinéma et les grands auteurs français. En 1938, de retour en Inde, Ravi Shankar devient disciple d’Allaudin Khan, grand sitariste considéré alors comme le « père de la musique indienne », où il fera preuve, sept années durant, d’une grande dévotion au travail. En 1944 il s’installe à Bombay et s’affirme en tant que soliste. En parallèle, il devient apprenti au sein du département musical de la maison de disque His Master’s Voice, et, en 1945, directeur musical de l’Indian People’s Theatre Association pour laquelle il réalise des musiques de ballets et de films. On lui devra notamment la musique du ballet India Immortal évoquant l’histoire culturelle et politique de l’Inde avant la colonisation anglaise. Il assure ensuite la direction musicale du All India Radio, la radio nationale. Mais son parcours ne s’arrête pas là : Ravi Shankar se retrouve à l’initiative de l’Ecole Kinnara de Musique de Bombay. Enfin, en 1967 il anime une section de musique indienne au California Institute of Art de Los Angeles.
Ses tournées lui assurent une gloire internationale. En improvisateur virtuose, Ravi Shankar fait renaître le sitar en sillonnant d’abord, en 1954, l’Union soviétique, puis l’Europe, l’Asie, et les Etats-Unis. Sa discographie est brillante. Citoyen du monde, il compose pour le ballet mais aussi le cinéma (comme : L’invaincu en 1957, Raga en 1971, The Concert of Bangladesh en 1972, Forbidden Image en 1974, Gandhi en 1982, etc). Le London Symphony Orchestra lui commande un Concerto pour sitar et orchestre, tandis qu’il compose également pour de grands interprètes classiques tels que Jean-Pierre Rampal ou Yehudi Menuhin. En tant qu’auteur, il écrit un livre biographique intitulé : Ma musique, Ma vie (titre original : My Music, My Life, publié en 1968 par Mandala Publishing Group). Il se voit attribuer divers distinctions, en devenant commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres et détenteur de la Bharat Ratna, ainsi que du Prix de la culture asiatique de Fukuoka. Par ailleurs, il se retrouve vice-président du Fonds International d’Entraide Musicale (FIEM). On lui remet également le Prix Polar Music en 1998, et enfin le Prix mondial de l'humanisme en 2010.
Ravi Shankar meurt à San Diego le 11 décembre 2012, laissant un héritage discographique sans précédent, des musiques du monde au jazz expérimental, en passant par l’univers du classique.
Ravi Shankar en 6 dates :
· 1957 : Prix de la meilleure bande sonore au Festival de Venise pour le film The Chairy Tale.
· 1958 : Participation au Festival parisien de l’UNESCO aux côtés des violonistes Yehudi Menuhin et David Oïstrakh.
· 1969 : Écriture de son roman autobiographique My life, my music.
· 1969 : Participation au festival de Woodstock.
· 1980 : Polar Prize suédois.
· 2010 : Prix mondial de l’humanisme.Vice-président du fonds international d’entraide musicale (FIEM).
Biographie de la Documentation Musicale de Radio France (octobre 2019).