Reynaldo Hahn
Compositeur, chef d’orchestre et critique musical français d’origine vénézuélienne (Caracas 1874 – Paris 1947)
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Né d’un père allemand et d’une mère vénézuélienne, Reynaldo Hahn arrive à Paris avec toute sa famille en 1878 à l’âge de trois ans. Il entre au Conservatoire de Paris en 1885 et a pour professeur de composition Jules Massenet, qui en fait son protégé. Il se lie d’amitié avec un autre jeune élève, qui deviendra un brillant pianiste et l’ami de toujours de Hahn : Edouard Risler.
Pétri de talent, la publication de son premier recueil de mélodies, Les Chansons grises, composé de 1887 à 1890 sur des poèmes de Paul Verlaine, ne passe pas inaperçu. Créé chez Alphonse Daudet et en présence du poète, il commence dès lors à côtoyer les salons les plus en vue de Paris. Reynaldo Hahn y chante ses mélodies en s’accompagnant au piano, et rencontre Stéphane Mallarmé, Edmond de Goncourt, Sarah Bernard et, en 1894, Marcel Proust. D’abord amant, il entretiendra par la suite une amitié jusqu’à la mort de l’écrivain. Fort de son succès comme compositeur, il pense au Prix de Rome, mais Jules Massenet, toujours son professeur d’écriture, lui déconseille fortement.
En 1895 il compose, à la demande de Pierre Loti, une adaptation du récit autobiographique de ce dernier pour un opéra. L’ïle du rêve, créé en 1898 à l’Opéra-Comique, est salué par la critique et assied la réputation Reynaldo Hahn comme compositeur de talent.
Sa carrière de critique musical commence en 1899 au journal La Presse. Après plusieurs expériences dans d’autres rédactions comme l’Excelsior, il rejoindra Le Figaro jusqu’en 1945.
Reynaldo Hahn est aussi un chef d’orchestre respecté, invité à Salzbourg pour diriger Don Giovann i de Mozart, dans le cadre du 150e anniversaire de la naissance du compositeur en 1906.
Naturalisé français en 1912, il effectue son service militaire et est mobilisé en 1914, puis sera décoré Officier de la Légion d’honneur en 1924. De retour à Paris, il devient en 1920 professeur de chant à l’Ecole normale de musique de Paris, tout juste fondée par Alfred Cortot et Auguste Mangeot. Il y côtoie Pablo Casals, Jacques Thibaud ou encore Nadia Boulanger.
C’est dans cette période de l’Entre-deux-guerres qu’il compose son opérette la plus célèbre : Ciboulette. L’héritage revendiqué par le compositeur est celui d’ Offenbach et de Messager.« Je ne suis pas fait pour les innovations » dira-t-il dans une lettre à son commanditaire et ami de longue date Robert de Flers. La première représentation en 1923 est un triomphe, l’opérette fait même l’objet, en 1933, d’un film de Claude Autant-Lara, sur un scénario de Jacques Prévert.
Il ne délaisse cependant pas le répertoire classique avec la composition notamment d’un Quinette avec piano (1921), Sonate pour violon et piano (1927), ou encore un Concerto pour piano (1931) donné par Madga Tagliaferro.
Pendant le régime de Vichy, sa musique est interdite sous prétexte d’antécédents familiaux juifs. Reynaldo Hahn quitte Paris en 1940 pour se réfugier d’abord en Corrèze, Toulon, Cannes puis Monte-Carlo.
De retour à Paris en 1945, il est élu membre de l’Académie des beaux arts et devient directeur de l’Opéra de Paris. Atteint d’une tumeur au cerveau, il meurt à Paris le 28 janvier 1947 et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
Reynaldo Hahn en quatre œuvres
- 1890 Les chansons grises
- 1898 L’île du rêve
- 1914 Compose Le Marchand de Venise, alors qu’il est au front
- 1923 Ciboulette, première incursion de Reynlado Hahn dans l’opérette
Reynaldo Hahn en quatre dates
- 1878 Hahn arrive à Paris
- 1894 Rencontre Marcel Proust
- 1899 Critique musical pour le journal La Presse
- 1945 Directeur de l’Opéra de Paris