Terry Riley
Compositeur américain (1935 à Colfax en Californie)
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Le jeune Terry Riley apprend le piano et le violon assez tôt. Il fait ses études musicales à San Francisco, au Shasta College, au Conservatoire puis à l’Université. En 1958, il aborde la composition et découvre la musique d’Arnold Schoenberg et aussi le ragtime. Musicien éclectique, il s’intéresse autant à John Coltrane qu’au travail de Karl-Heinz Stockhausen au sein du studio de recherche de la RTF. Au début des années 60, il fait un Master of Arts à l’Université de Berkeley. C’est à cette époque qu’il fait sa première rencontre décisive, en la personne de La Monte Young. Tous deux seront considérés comme les fondateurs de la musique minimaliste. Il commence alors à travailler sur des boucles sonores, notamment dans Mescalin Mix (1961). A partir de 1962, il parcourt l’Europe pendant 2 ans : l’Espagne, la Russie, le Danemark, l’Allemagne où il suit les cours de Darmstadt, puis la France. A Paris, il rencontre Soft Machine, Gong et même Chet Baker pour Music for the gift (1963). Il expérimente les boucles sonores à l’ORTF. En 1964, il compose In C. Considérée comme le point de départ du courant minimaliste répétitif, l’oeuvre est constituée de 53 motifs différents. Le nombre et la nature des instruments y sont libres. Chaque interprète répète chaque motif autant de fois qu’il le sent. Un décalage finit par s’établir entre les différentes parties. Cette œuvre révolutionne la musique de 2ème moitié du XXème. Elle influence profondément les contemporains comme Steve Reich, Philip Glass, John Adams, qui se rallient à ce mouvement, mais aussi des groupes de rock comme les Who, ou Tangerine Dream. Sa création a lieu au San Francisco Tape Music Center.
En 1967, Terry Riley donne un concert de 8 heures de musique répétitive au Philadelphia College Art, inaugurant ainsi les “All-night concerts”. Au cours de ces longues séances d’improvisation qui durent toute la nuit, il joue sur un vieil harmonium arrangé avec un moteur d’aspirateur, et un saxophone couplé à un enregistreur magnétique, le tape-delay, qui permet de restituer avec retard des sons enregistrés en boucle. Terry Riley est d’ailleurs un des pionniers de l’utilisation du tape-delay. En composant A Rainbow in the curved air (1968), il entre dans une nouvelle phase sur le plan artistique, où l’improvisation prend peu à peu le pas sur la composition formelle. Un voyage en Inde en 1970 lui occasionne une rencontre déterminante dans cette évolution : celle du maître du chant classique indien Pandit Pran Nath avec lequel il se produira jusqu’à sa disparition en 1996. Une œuvre emblématique de cette période est Persian surgery dervishes (1972). Devenu enseignant de musique classique indienne au Mills College, Terry Riley y rencontre, au début des années 80, David Harrington, le fondateur (et premier violon) du Quatuor Kronos. Cette collaboration va générer de nombreuses œuvres pour quatuor dont Sun rings en 2002. En 1989, il fonde le New Performance Ensemble Khayal, un ensemble spécialisé en improvisation vocale et instrumentale. Au cours des années 90, le directeur du Festival Manca de Nice, Michel Redolfi fait découvrir ses œuvres au public français. En 1995, Terry Riley compose Requiem for Adam, en hommage au fils de David Harrington, subitement décédé à l’âge de 16 ans. Depuis les années 90, Il continue d’enseigner et de se produire seul au piano, à jouer des ragas, et à improviser. En décembre 2019, il donne un concert à Genève avec son fils Gyan.
Terry Riley en 6 dates :
- 1960 : rencontre La Monte Young
- 1967 : premier “All-night concert” à Philadelphie
- 1970 : rencontre Pandit Pran Nath en Inde
- **1980 : **rencontre David Harrington
- 1989 : fonde un groupe d’improvisation, le New Performance Ensemble Khayal
- 2005 : le Quatuor Kronos crée The Cusp of Magic, à l’occasion du 70ème anniversaire du compositeur
Terry Riley en 6 œuvres :
- In C, pour ensemble libre 1964
- Keyboard studies n°1 et 2, pour piano, 1965
- A Rainbow in curved air, pour orgue électrique, dumbak et tambourins1969
- Shri camel, pour orgue solo, 1980
- Requiem for Adam, pour quatuor à cordes, 1998
- G Song, pour les 80 ans du Quatuor Kronos, 2015
Biographie de la Documentation Musicale de Radio France, octobre 2020