-
- L'artiste-plasticien suisse Thomas Hirschhorn, lauréat du premier Prix Marcel Duchamp, est imprégné de la philosophie de Gilles Deleuze, à laquelle il a consacré en 2000 un hommage, "Deleuze Monument". Il livre un témoignage émouvant, la voix chargée d'intensité, sur son maître en philosophie.2 mai 2021 • 6 min
- L'œuvre prolifique de Gilles Deleuze (1925-1995) entre philosophie politique, esthétique et psychanalyse, s'est diffusée, à la manière des rhizomes qu'il conceptualise, dans les institutions culturelles et les esprits de tant d'artistes contemporains. Radiographie d'une influence.2 mai 2021 • 1h 33
- A 73 ans, sur les murs de la maison qu'il vient d'acquérir près de Madrid, "la Ferme du Sourd", Goya réalise une série de quatorze fresques en ocre et noir qui mettent en scène une humanité grimaçante. Le "Duel au gourdin" appartient à ce cycle crépusculaire des "Pinturas negras"...26 avril 2014 • 59 min
En savoir plus
Thomas Hirschhorn est un artiste suisse né en 16 mai 1957 à Berne. Depuis la fin des années 1980, Thomas Hirschhorn se concentre sur la création de sculptures précaires faites main. Il les conçoit à partir de matériaux issus de la vie courante tels que des vieux papiers, des feuilles d'aluminium, des cartons. Ses sculptures sont souvent des "monuments" à des personnes qu'il admire. Elles requièrent parfois la participation de la population locale, tant il est vrai que Thomas Hirschhorn refuse d'être un artiste confiné aux salons mondains. L'œuvre de Thomas Hirschhorn est traversée par les questions, les contradictions et les scandales qui taraudent la société contemporaine, marquée par la mondialisation. L'artiste milite en faveur davantage de justice et d'égalité. Energie oui, qualité non, affirme cet artiste, créateur d'installations apparemment désordonnées, improvisées et pauvres, mais fortement structurées en réalité. En 2000, lors de la remise du prix Marcel Duchamp, le jury a estimé, à propos de Thomas Hirschhorn, que "le lauréat fait preuve d’une réelle maturité et d’un grand sens de sa responsabilité d’artiste, et de même, que son œuvre relève d’une originalité et d’une inventivité remarquables". Les préoccupations sociales et politiques de Thomas Hirschhorn culminent en 2004 dans l'ouverture du musée précaire Albinet, à Aubervilliers, qui fut une manière de "faire exister l'art au-delà des espaces qui lui sont consacrés". Un musée inhabituel, en préfabriqué, dont les employés et animateurs étaient des habitants du quartier et dont les éphémères cimaises ont exposé trois mois durant des chef-d'oeuvres de l'art du 20ème siècle, signés Duchamp, Malevitch, Mondrian, Dali, Beuys, Warhol, Léger… empruntés pour la plupart au Centre Pompidou.