Vincent Peirani

Au commencement, l’envie d’apprendre la batterie chatouille l’enfant niçois. Finalement, l‘autorité de Vincent Peirani père, lui-même musicien amateur, s’impose sans détour en faveur de l’apprentissage de l’ accordéon. Vincent Peirani a onze ans lorsqu’il enfile son premier piano à bretelles. Un an plus tard, il se forme à la clarinette au Conservatoire National de Région de Nice, découvrant la musique classique mais aussi le jazz, et obtient des premiers prix en clarinette, solfège, et analyse musicale. Des artistes comme Bill Evans ou le groupe Sixun font désormais parti de son quotidien. A la maison, ses parents écoutent de la variété française, de la musique brésilienne, tandis que le jeune garçon découvre Nirvana, Rage Against the Machine...

Son père, toujours si proche de son fils, le présente à son futur professeur d’accordéon, puis l’entraîne faire ses premières armes lors de bals populaires. A travers cette éducation exigeante qui lui est imposée, Vincent Peirani rechigne parfois à montrer sa motivation. Pourtant, il est une rencontre presqu’improbable qui bouleversera grandement le cours de son destin : celle avec l’illustre Richard Galliano. En effet, ce mentor de l’accordéon lui propose de monter sur Paris pour prendre place au sein d’un groupe de chanson française. Vincent Peirani accepte. Une fois installé à la capitale, il s’inscrit au conservatoire du 9e arrondissement pour y suivre durant deux années les cours d’harmonie avec Bernard Maury, et de piano avec Emil Spanyi. Puis, il intègre le département jazz du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. C’est là qu’il rencontre des personnalités du monde du jazz qui l’inspireront pour la suite de son parcours : Daniel Humair, Hervé Sellin, Riccardo Del Fra, Glenn Ferris, François Théberge, et bien d’autres musiciens.

Chemin faisant, Vincent Peirani connait le succès, dans les domaines du classique comme du jazz. L’interprète, au profil rigoureux, remporte divers concours internationaux. C’est ainsi qu’en 2003, il fait sensation avec son ami saxophoniste soprano Vincent Lê Quang lors du concours national de jazz de la Défense. Son nom résonne désormais parmi les accordéonistes les plus attendus de sa génération. Côté scène, de rencontres en concerts, il collabore avec des artistes de renom : Daniel Humair, Michel Portal, Yves Simon, Sanseverino, Les Yeux Noirs, Bénabar, Laurent Korcia, Stromae, Gaël Faye, Roberto Alagna… Côté discographie, Vincent Peirani s’accorde souvent en duo : avec le saxophoniste Emile Parisien, le violoncelliste François Salque, le pianiste Michael Wollny, ou encore l’artiste vocale Serena Fisseau. Par ailleurs, en 2017, il est amené à composer la musique du film Barbara de Mathieu Amalric. Enfin, les musiques du monde tiennent également une place particulière dans la carrière du musicien, dont la musique macédonienne.

Vincent Peirani en 6 dates :

• 1996 : premier prix en accordéon classique au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.
• 2003 : premier prix du concours national de jazz de La Défense avec le saxophoniste Vincent Lê Quang.
• 2004 : diplômé du département Jazz et musiques improvisées au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.
• 2010 : premier disque « Gunung Sebatu » avec Vincent Lê Quang, Sylvain Luc, et Serena Fisseau.
• 2014 : couronné aux Victoires du jazz dans la catégorie « Révélation instrumentale française de l’année » pour l’album Night Walker.
• 2020 : proclamé « Coup de cœur Jazz et Blues » de l'académie Charles-Cros pour Abrazo, avec Émile Parisien, le 5 février 2021 dans l’émission « Open Jazz » d’Alex Dutilh sur France Musique.

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Biographie de la documentation de Radio France, février 2023